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L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe

L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe
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16 août 2009

Dimanche poétique

Celsmoon est l'instigatrice des dimanche poétiques, elle nous invite à publier un poème chaque dimanche pour rendre hommage à cet art. J'ai décidé de suivre le pas et je présente cette semaine un de mes poèmes favoris.

Les feuilles mortes 

Un poème de Jacques Prévert

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,
Des jours heureux quand nous étions amis,
Dans ce temps là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois je n'ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi,
Et le vent du nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
C'est une chanson, qui nous ressemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis...

sunflwbeeline

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15 août 2009

Butineuse

IMGP5479

14 août 2009

Hamaguri - Aki Shimazaki

hamaguri4e couverture:

Je prends deux coquilles et j’essaie de les joindre, mais elles n’appartiennent pas à la même paire. Je les dépose par terre. ELLE continue. Puis ce sera mon tour. Ainsi, nous répétons le jeu jusqu’à ce que nous ayons reformé les dix coquillages.

Aujourd’hui, ELLE a trouvé sept paires et moi, j’en ai trouvé trois. ELLE m’a dit : « chez les hamaguri, il n’y a que deux parties qui vont bien ensemble. »

Dans le deuxième tome de la pentalogie Le poids des secrets: Hamaguri, Aki Shimazaki nous raconte la même histoire que dans son précédent roman, Tsubaki, mais cette fois avec les yeux d'un autre personnage. J'ai trouvé intéressant de voir les différentes facettes que peut avoir une même histoire, dépendamment des yeux avec laquelle on la regarde. Hamaguri est une histoire triste et mélancolique, écrite dans le style pur, simple et très élégant qui m'avait séduite dans le premier tome. Envoûtant.

8/10

Pour certains qui se posent la question, malgré qu'elle soit née au Japon, Aki Shimazaki est considérée comme une auteure québécoise d'origine japonaise.

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Hamaguri, Aki Shimazaki, Leméac/Actes-Sud, 2000, 109p.

bee_miel

10 août 2009

Tsubaki - Aki Shimazaki

Tsubaki4e couverture:

Le jour où la bombe atomique tomba sur Nagasaki, je me levai à cinq heures. Ma mère restait de nouveau chez sa cousine au centre-ville. Mon père dormait. Je mélangeai le cyanure de potassium au contenu des trois derniers papiers en cellophane pliés dans la boîte qui contenait le médicament de mon père et je partis. Je ne savais pas où aller. Je commençai à marcher vers le nord. Je n’avais rien apporté à manger ni à boire...                                

Tsubaki est un roman aussi court que passionnant, à la fois intimiste et historique. Il nous permet une incursion dans la culture japonaise de l'époque de la seconde guerre mondiale. Malgré le sérieux de l'histoire, le roman est écrit de façon très simple et accessible. Le style minimaliste et lyrique d'Aki Shimazaki, m'a beaucoup plu. Le roman est empreint d'une atmosphère particulière lié à la retenue des émotions, atmosphère qui est souvent présente dans la littérature japonaise. Un très joli moment de lecture.

8/10

Née au Japon, Aki Shimazaki a immigré au Canada en 1981 et vit à Montréal depuis 1991. Elle écrit ses romans directement en français. Tsubaki est le premier volet de sa pentalogie Le Poids des secrets qui comprend également Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru.

Tsubaki, Aki Shimazaki, Leméac/Actes-Sud, 1999, 121p.

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bee

9 août 2009

Butineuse

IMGP5785

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6 août 2009

Tous les matins du monde - Pascal Quignard

quignard4e couverture:

" Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.

Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura :

- Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. "

Tout d’abord, ce qui m’a attiré vers ce roman c’est le thème; la musique. Et aussi que l’histoire se déroule entre 1665 et 1690, qui est à mon avis une époque très intéressante. Tous les matins du monde est un très très court roman, ça se lit en moins d'une heure. Malheureusement, je n'ai pas vraiment embarquée dans l'histoire de cette famille de musiciens. J'aime les grandes oeuvres romanesques du 17e siècle, mais ici je n'ai pas trouvé mon compte. Peut-être justement à cause que c'est trop court. J'aurais aimé des personnages plus étoffés, des paysages grandioses, ça manquait cruellement d'ambiance tout ça! Un autre point négatif de ce roman c’est la mise en page des Éditions Gallimard, une police de caractère IMMENSE et des marges d’une largeur excessive, il ne doit y avoir que 50 mots par page! Je déteste quand pour faire plus épais donc forcément plus cher et plus rentable, on néglige l’environnement, les arbres, la nature…

4/10

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Tous les matins du monde, Pascal Quignard, Gallimard, 1991, 134p.

moineau

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5 août 2009

La maison des temps rompus - Pascale Quiviger

Quiviger      You will lose only what you can’t let go of

4e couverture:

Ma maison est aussi proche de la mer qu’une maison peut l’être avant de devenir un bateau.

Par un lumineux jour de printemps, une jeune femme trouve la maison de ses rêves, entourée d’un jardin luxuriant, d’une effarante beauté, et qui regarde la mer de son unique fenêtre, semblable à un œil écarquillé.

Elle décide d’y emménager. Mais comment se fait-il que le paysage se transforme et que ses proches n’arrivent pas à trouver le sentier qui mène à sa maison?

Dans sa solitude, la jeune femme se remémore l’amitié intense unissant deux êtres aux noms de lumière : Lucie et Claire. Entremêlant la vie quotidienne à l’imaginaire, elle dessine toute une galerie de visages de femmes : mère, fille, sœur, aide, confidente. Chacune est reliée aux autres par des liens complexes. Chacune est une incarnation singulière des raisons que nous avons d’espérer et de combattre, d’aimer et de rêver, d’accueillir et de porter secours.

On ne sort jamais indemne d’une telle lecture… La force des mots, des images, de l’imaginaire de l’auteur font de la lecture de ce roman un moment de grâce. Je n’en dis pas plus, de peur de vous gâcher la découverte de cette histoire. Pascale Quiviger a écrit deux autres romans, Le cercle parfait et Ni sols ni ciels que je vais m’empressée de lire aussi. J’aime la littérature québécoise quand elle met sur mon chemin des petits livres comme celui-ci, ça me réconcilie avec la lecture de mon pays qui m’a trop souvent déçue… À lire, à lire, à lire!

Pour les lecteurs français, ne vous fiez surtout pas à la couverture de l’édition française, elle est d’une laideur atroce! Ce qui compte, c’est la beauté du texte…

9/10

Extraits :

" À l’est le ciel vibrait d’une vague phosphorescence. Dans le jardin, chaque brin d’herbe, chaque branche, chaque toile d’araignée était minutieusement souligné de rosée, comme si les fées étaient passées avec un crayon mouillé pour pointiller les choses vivantes. Ce calme bonheur du jardin ensommeillé tranchait sur mon anxiété, comme pour la contredire ou pour m’insuffler un peu de courage. " p. 35

" Je voulais une maison pour qu’elle m’avale. Je me souviens avoir pensé : j’aimerais tant être nulle part. « En vente, bord de mer » est la maison des temps rompus. C’est le lieu concocté par ce qui, en moi, demeure capable de vision, de guérison et d’espoir. Je n’ai pas d’autres mots pour le dire. " p. 52

Un coup de cœur pour cuné et Clarabel a adoré elle aussi!

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La maison des temps rompus, Pascale Quiviger, Boréal, 2008, 237p.

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abc_abeille

4 août 2009

La première gorgée de bière - Philippe Delerm

couverture_delerm4e couverture:

"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher.

Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tête pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis:

- Il y aura juste le pain à aller chercher."

La première gorgée de bière n’est pas un roman mais un recueil de petits textes, de petits plaisirs minuscules de la vie de tous les jours. Chacune des 34 petites joies quotidiennes n’est pas plus longue que deux ou trois pages, mais elles sont à mon avis assez inégales. Certaines m’ont beaucoup plu d’autres m’ont laissée totalement indifférente. Mes préférées; Le croissant du trottoir, On pourrait presque manger dehors, Aller aux mûres, Invité par surprise, Lire sur la plage, Les boules en verre, Le journal du petit déjeuner. Une lecture douce entre deux pavés, mais pas inoubliable.

6/10

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La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm, Gallimard, 1997, 91p.

bee_happy

30 juillet 2009

La noce d'Anna - Nathacha Appanah

anna4e couverture:

" Aujourd’hui je marie ma fille, je laisserai de côté mes pensées de vieille folle, je serai comme elle aime que je sois : digne, bien coiffée, bien maquillée, souriante, prête à des conversations que je suivrai avec un enthousiasme feint et qui ne me laisseront aucun souvenir, parée pour butiner d’invité en invitées, mère parfaite que je serai aujourd’hui. "

Pendant la noce d’Anna, sa mère se souvient. De la jeune femme qu’elle a été, si différente de sa fille, de ses dix-huit ans, de sa liaison, brève et passionnée, avec Matthew rencontré à Londres, de son retour à Paris, seule et enceinte. Au fin de cette journée les souvenirs ressurgissent accompagnés de regrets, d’espoirs, d’envies; Parce qu’elle en a encore, des envies, cette femme célibataire qui marie sa fille…

Sur un soupir, je referme tout juste la dernière page de ce joli roman. Quelle belle histoire! Cette femme, Sonia, qui n’a toujours vécu que pour sa fille unique, qui a essayé, tant bien que mal de l’aimer, de la protéger. Et sa fille, Anna, qui la quittera définitivement après cette dernière soirée, pour vivre la vie qu’elle a choisie avec l’homme qu’elle aime. Cette relation mère-fille pas toujours évidente, écrite avec des mots infiniment bien choisis. J’ai été charmée par l’écriture toute en finesse de Nathacha Appanah. La douceur qui émane du roman, cette délicatesse, c’est très touchant. Remarquable!

9.5/10

Extraits : (J’en ai choisi beaucoup…)

" Une mère est une sainte, tout le monde le sait. Elle donne des conseils avisés, dit les bonnes choses au bon moment, est pleine de douceur et d’amour, cuisine de bons petits plats dont, plus tard, elle donnera les recettes dans un cahier jauni à spirale et avec sa jolie écriture (forcément, une mère ça écrit bien, propre, déliés, attachés, courbés, liés, les mots comme des gestes d’une infinie tendresse), elle intitulera les recettes, donnera les ingrédients exactes, des tuyaux pour ne pas rater telle sauce, les petits trucs qui feront que ce serait une recette tenue d’une mère. " p. 13

" Tous les dimanches, je traîne le long de la Saône chez les bouquinistes qui me connaissent bien maintenant, ils me vouvoient toujours mais m’appelle par mon prénom, j’aime bien ça entendre mon prénom et un vous qui s’y colle. J’ai l’impression d’être respectée et pourtant d’être assez séduisante pour encore avoir un prénom qu’on promène sur la langue. " p. 18

" J’aurais souhaité être sage le jour du mariage de ma fille, par là, je veux dire ne plus avoir peur du lendemain, regarder mon passé et sourire, attendre l’avenir sans angoisse, avoir accompli ce dont j’avais envie, ne pas être envieuse de qui que ce soit, de quelque situation que ce soit, avoir un homme séduisant à mes bras, assez d’assurance pour pouvoir rire aux éclats et faire rire les autres, j’aurais voulu avoir assez de recul sur ma propre vie pour encourager ma fille, mais non, je ne suis pas tout cela, je n’ai pas tout cela. " p. 22

" Avec l’âge, je deviens superstitieuse. Je m’accroche, je me rassure des hasards, je me fabrique des gris-gris avec les heures qui passent, des porte-bonheur avec les matins bleus et je me dis que l’orage viendra laver les regrets. " p. 60

" Parce que, me connaissant trop bien, je sais que je serai constamment dans l’attente des jours creux. De l’instant où tout bascule, où l’amour fuit de soi comme une barrique trouée. De ce jour où je passerai devant mon homme et que je ne penserais pas à lui caresser les cheveux, à lui toucher le bras, à l’effleurer, non pas parce qu’il me dégoûterait mais parce que je ne ferais plus attention, à force de sa présence quotidienne à côté de la mienne. Je serais dans l’expectative de cette exaspération, vague, floue dont je ne pourrais identifier l’origine. J’aurais des sentiments mélangés, sans saveur comme une soupe trop cuite et cela ne me ferait plus connaître le manque de lui, la joie de le revoir et alors, je garderais les yeux ouverts quand il viendrait en moi parce que je n’aurais plus la surprise de son sexe, plus ce sentiment délicieux d’impatience quand les deux corps se cherchent et se frôlent. Les sentiments tièdes, voilà ce dont j’ai peur, et je suis persuadée qu’à force de les attendre, de les surveiller, je finirais par les provoquer et nous deviendrions, alors, des frères incestueux. " p. 143

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Un immense merci à Celsmoon pour cette belle découverte!

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La noce d’Anna, Nathacha Appanah, Gallimard, Folio, 2005, 178p.

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carr_

26 juillet 2009

Bouquiner - Annie François

annie_fran_ois4e couverture:

À ceux qui demandent « Dis-moi ce que tu lis…? », l’auteur répond par « Comment je lis ». Couchée? Assise? Au bureau, à la maison, à l’hôtel, au restaurant, dans le métro, à l’hôpital? Pourquoi ci? Pourquoi ça? Avec ou sans marque-page? Sur les conseils d’un ami, d’un critique, d’un libraire? Des gros volumes, des opuscules? Comment classer, empiler, ranger, ne pas ranger, déranger ses livres? Déménager à cause des livres? Quel plaisir prend-on au velouté ou la finesse du papier, à la souplesse ou à la rigidité des reliures, au bruit des pages qu’on feuillette, à leur odeur? Quel rapport avec la mémoire ou l’oubli, la culture et l’inculture?

Au fil d’une cinquantaine de chapitres drôles ou émouvants se dessinent une sorte d’autobiobibliographie, de portrait d’un couple, d’une tribu amicale, d’une confrérie de lecteur dont on aime à se sentir proche.

Bouquiner n’est pas un roman mais bien une autobiobibliographie de l’auteur Annie François. Un condensé d’anecdotes de sa vie de liseuse, d’amoureuse des livres. On se reconnaît dans ce portrait de lectrice, dans cette relation avec l’objet tant chéri. Cette lecture est indispensable à toutes LCA! J’ai souligné tout plein d’extraits qui correspondent particulièrement à ma façon de voir les livres et la littérature en général, je vous en laisse quelques unes.

8.5/10

Extraits :

« Mais jeter des livres, c’est aussi déchirant que de brûler des lettres d’amour ou un cahier d’école de sa grand-mère. » p.28

« Tant qu’un lecteur n’a pas reposé son livre de plein gré, c’est un individu potentiellement dangereux. » p.74

« En matière de livres, il y a mille approches, mille accroches : un auteur, un pays, une rencontre, un genre, des circonstances, un format, une humeur, une saison, une maison, etc. Tant de chose. Tout est un prétexte. Rien n’est indifférent. » p.91

« Pourtant, que d’angoisse avec un gros livre. Je dévore le premier tiers. Puis je ralentis à l’approche du mitan du volume, ce V confortable et intime. Après tout bascule. Même si je n’en suis qu’à la moitié, il n’y a plus que l’autre moitié. Je dégringole vers le mot fin. J’essaie de faire durer. » p.150

« La lecture avait fait de moi une gamine qui préférait la solitude à la collectivité, le livre aux jeux et aux balades, aujourd’hui au cinéma ou à la télé (mais rarement à une soirée entre amis). Ça complique la vie en société. » p.166

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Bouquiner, Annie François, Seuil, Points, 2000, 198p.

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abc_abeille

24 juillet 2009

Maliki Tome 2 : Une rose à l'amer - Maliki

malikiPrésentation de l'éditeur:

Le grand retour du quotidien épique de la charmante Maliki et de ses colocataires félins ! Un concentré d'humour tendre et de train-train quotidien qui déraille immanquablement. Cet album de strips issus du Webcomic www.maliki.com est organisé en chapitres thématiques tous aussi poilants les uns que les autres. De l’enfance aux chats, en passant par les vacances : c’est tout le quotidien qui passe sous les griffes des charmants matous.

Vous aurez également le plaisir de dénicher des notes explicatives sur la manière de travailler de l’auteur. Mais c’est surtout l’occasion de découvrir Savage Ladybird, qui n’est autre que l’alter ego de l’héroïne !

J'adore, j'adore, j'adoooooore Maliki! Le 2e tome est aussi bon que le 1er! J'ai rigolé du début à la fin! Maliki est toujours impliquée dans des situations cocasses, désopilantes et tellement réelles. Entre bêtises félines, humour décapant et nostalgie enfantine, cette BD est un bijou!

Maliki Tome 2: Une rose à l'amer, Maliki, Ankama Éditions, 2008, 160p.

maliki_minou

22 juillet 2009

Zulu - Caryl Férey

Zulu4e couverture:

Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestine. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait… Aujourd'hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l'Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs: la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d'Afrique, bat tous les records.

Les choses s'enveniment lorsqu'on retrouve la fille d'un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l'agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds… Si l'apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l'ombre de la réconciliation nationale…

Ce que je connais de l'Afrique se résume aux émissions pub-télé de Vision-Mondiale. C'est sur que, comme tout le monde, j'ai entendu parler de l'apartheid mais sans jamais vraiment savoir de quoi il en retournait. La lecture de ce roman de Caryl Férey m'a ouvert les yeux sur ce pays de misère, de maladie et de violence. Jamais lu un roman policier si bien écrit. Mais, je vais vous avouer bien franchement, je suis totalement incapable de parler de cette histoire tellement elle m'a retournée. C'est une véritable claque au visage, une prise de conscience énorme vis-à-vis ce pays corrompu jusqu'à la moelle où l'horreur et la mort sont le pain quotidien… Lisez-le!

9.5/10

Extraits:

"Les oiseaux tiraient des diagonales impossibles entre les angles de la falaise; ils piquaient vers l'océan, s'inventaient des suicides, revenaient, à tire-d'aile…" p.15

"À force de ruminer sa féminité sur les champs masculins, sa part muselée avait resurgi, volcanique: violences vaines, amours et désillusions telluriques, Zina avait jeté son cœur du haut d'un pont il y a longtemps et attendait qu'une petite fille vienne le ramasser – elle, toujours." p. 274

Zulu a obtenu plusieurs prix amplement mérités, entre autre: Le Grand Prix de littérature policière 2008 et Le Grand Prix des lectrice de Elle 2009 catégorie policier.

Les avis d'Amanda Meyre, de Catherine et de Tiphanya.

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Zulu, Caryl Férey, Gallimard, 2008, 392p.

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abeille_presque_vraie

20 juillet 2009

En attendant...

En attendant de partir vers les paysages grandioses et les plages invitantes de la Grèce et de ses Îles, j'aimerais bien m'imprégner de la culture de ce beau pays. Alors, je vous demande, avez vous des suggestions lectures ou cinéma dont l'histoire se situe là-bas. Des lectures contemporaines si possible. J'ai lu plusieurs Grands Classiques: L'Odyssée et L'Iliade d'Homère, Euripide, Sophocle... Ce n'est pas obligatoire que l'auteur soit d'origine grecque, je veux seulement que l'histoire s'y déroule. Au cinéma, de mémoire je n'ai vu que Mamma mia! et The Sisterhood of Traveling Pants et plusieurs documentaires dont le magnifique Grèce: Les secrets du passé présenté sur écran IMAX.

J'attends vos suggestions!

beehiveabeille

15 juillet 2009

Mignons toutous

Papa veille sur sa tribu

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Maman, tu en fais une tête!?

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Ti-bébé roux

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Ti-bébés bruns

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15 juillet 2009

L'Arbre aux haricots - Barbara Kingsolver

kingsolver4e couverture:

Taylor Greer n’a pas l’intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d’apprendre leurs tables de multiplication. Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l’Ouest jusqu’à ce que sa voiture rende l’âme. C’est compter sans le désert de l’Oklahoma où, sur le parking d’un bar miteux, elle hérite d’un mystérieux balluchon : une petite Indienne. On est à Tucson dans l’Arizona. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l’inacceptable, et trouver l’espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle.

L'Arbre aux haricots est une histoire originale, pleine d'humour, d'humanité et surtout pleine d'espoir et d'optimisme. La société américaine est dépeinte avec beaucoup de réalisme, avec ses bons côtés mais surtout ses travers. L'écriture de Barbara Kingsolver est pétillante et pleine de fraicheur. Elle dépeints avec finesse les majestueux paysages américains. Elle a une écriture sincère et vraie avec ses magnifiques portraits de femmes fortes et volontaires, ses personnage attachants, sympathiques et bienveillants. Sur plusieurs points, L'Arbre aux haricots m'a rappelé La petite voix du cœur de Billie Letts, un roman que j'avais adoré.

Une belle histoire de solidarité et d'amitié. Un joli roman qui donne le sourire aux lèvres!

8.5/10

Extrait:

"La vallée de Tucson se trouvait étalée devant nous, nichée dans son berceau de montagnes. La plaine déserte qui nous séparait de la ville s'offrait à nous comme une main à une diseuse de bonne aventure, avec ses buttes et ses mamelons, les lignes de vie et de coeur des lits secs de ses cours d'eau.

Venant du sud, un orage approchait, lentement. Il ressemblait à un immense rideau de douche gris-bleu tiré par la main de Dieu. C'était tout juste si on voyait au travers, si on distinguait les contours des montagnes de l'autre côté. De temps en temps de blancs rubans de lumière bondissaient nerveusement entre les nuages et les sommets des montagnes. Une brise fraîche se levait derrière nous, parcourant de frissons les troncs des prosopis.

Les oiseaux excités couraient sur le sol et se perchaient sur les herbes frêles qui se balançaient follement dans le vent." (p 239-240)

L’Arbre aux haricots, Barbara Kingsolver, Rivages, 1995, 277p.

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14 juillet 2009

Butineuse

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14 juillet 2009

Swapounet, un air de vacances

SWAPcels

Ehhh oui, encore un swap! Mais je ne pouvais pas passer à côté de celui-ci puisque c'est la copine Celsmoon qui l'organise!

Pour toutes les informations allez faire un tour ici. Clôture des inscriptions le 25 juillet!

Serez-vous de la partie?

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sur_une_feuille

13 juillet 2009

L'Histoire d'Edgar Sawtelle - David Wroblewski

ed4e couverture:

Dans une ferme isolée au nord du Wisconsin, le jeune Edgar Sawtelle grandit seul entre son père et sa mère, avec lesquels il ne peut communiquer que par le langage des signes.

Depuis deux générations, les Sawtelle élèvent et dressent une race de chiens d'exception "à qui il ne manque que la parole", dont Almondine, l'amie de toujours d'Edgar, est un merveilleux exemple.

À l'arrivée de Claude, l'oncle du garçon, la paix du foyer vole en éclats.

Roman initiatique, roman des grands espaces américains, L'Histoire d'Edgar Sawtelle emporte le lecteur dans une quête effrénée de liberté.

L'Histoire d'Edgar Sawtelle est un roman en 5 parties. J'ai aimé la première partie où l'on fait la rencontre de la famille Sawtelle, leur histoire, leur quotidien et surtout où on découvre les fameux chiens Sawtelle. On nous explique les méthodes de dressage de ces chiens uniques, leur pedigree et la façon dont la lignée a été conçue. C'est très intéressant. Pour la suite, ça se gâte un peu. La deuxième partie m'a ennuyée, j'y ai trouvé quelques longueurs. Ensuite, la troisième partie, j'ai failli abandonner. J'ai posé le bouquin quelques jours et j'ai lu autre chose. Et j'y suis revenue, je lui ai laissé une seconde chance et j'ai bien fait! La quatrième partie m'a emballée, c'est la plus intéressante à mon avis. La dernière met tout en place, mais m'a un peu déçu. J'aurais aimé une fin différente, plus heureuse. Et il y a tout plein de chose qui m'ont embêtée dans ce roman, à commencer par les raisons qui poussent Claude à être si méchant. Je n'ai pas du tout compris ses motifs, ce n'est pas très clair. Bref, à lire si on aime les chiens et les magnifiques paysages du Midwest américain. Ah oui, j'allais oublier, la couverture de ce roman est tout simplement magnifique, une des plus belles que j'ai vu, totalement en accord avec le roman!

7/10 .

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Un coup de coeur pour Hathaway 

Elfique a un avis similaire au mien

Un abandon pour Jules.

L'Histoire d'Edgar Sawtelle, David Wroblewski, JC Lattès, 2009, 594p.

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12 juillet 2009

La Femme en vert - Arnaldur Indridason

indridason

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4e couverture:

Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit,  Eva Lind, la fille d’Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l’hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions.

L’enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une femme et ses trois enfants. Une femme victime d’un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout…

Je poursuis ma découverte des romans d'Arnaldur Indridason et je dois dire que celui-ci franchement est un des meilleurs romans policiers que j'ai lu! Je l'ai lu d'une traite en une seule journée. J'ai aimé La Cité des Jarres, mais j'ai adoré celui-ci! J'ai retrouvé l'inspecteur Erlendur, notre héros tourmenté, avec un franc plaisir! Indridason a un talent fou pour créer les ambiances propices au roman policier et surtout des personnages que l'on ne peut pas oublier. Nous en apprenons un peu plus sur les démons d'Erlendur ce qui le rend encore plus touchant et humain.

La construction du roman m'a beaucoup plu, c'est à mon avis un des points forts de La femme en vert. Trois histoires sont racontées en parallèle, l’histoire personnelle d’Erlendur, le récit de la vie d’une famille dont la femme est battue par son mari et l’enquête que mène l'inspecteur et ses fidèles collaborateurs Sigurdur Oli et Elinborg. L'intrigue nous fait naviguer entre le passé et le présent avec une efficacité redoutable. Une histoire triste, noire, violente qui donne envie de baisser les yeux, de détourner la tête pour ne pas être témoin de cette douleur, de cette cruauté.

10/10

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La femme en vert, Arnaldur Indridason, Métailié, 2006, 298p.

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12 juillet 2009

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