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L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe

L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe
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6 avril 2009

Tag...

Je reviens sur terre tranquillement, pas vite... Je fais le tri dans mes 1347 photos et je vais bientôt pouvoir en poster quelques unes. En attendant un Tag amusant trouvé chez Dasola.

La dernière cigarette fumée: Je ne fume pas.

La dernière boisson alcoolisée bue: Un bon petit vin rouge hier au souper.

La dernière fois que j'ai conduit: Cet après-midi pour me rendre à la bibliothèque et faire les courses.

Le dernier baiser: Il y a quelques minutes… Ah non, là maintenant! :oD

La dernière fois où j'ai (vraiment) pleuré: En écoutant le film sept vies avec Will Smith, dans l’avion au retour du Mexique. Et je n'étais pas la seule à pleurer...


Le dernier livre acheté: Trois d’un coup : Ceux qu’on aime de Steve Mosby, L’Amour comme par hasard d’Eva Rice et Perte et fracas de Jonathan Tropper

Le dernier livre lu: Le vieux qui lisait des romans d’amour de Sepulveda (un message suivra bientôt)

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Le dernier film vu: Punisher, samedi soir avec mon amoureux (pas obligé de vous dire que ce n’est pas moi qui a choisi le film…)

La dernière boisson bue: Un Perrier au diner, mais dans quelques secondes ce sera un thé vert Fleur de Geisha du Palais des Thés.

Ce que j'ai mangé en dernier: Un muffin aux brisures de chocolat tout juste sorti du four. Hummm!

Le dernier coup de fil passé: Ma maman ce matin.

La dernière émission vue à la télé: Dr. House

Les dernières chaussures portées: Mes Merrell de randonnée

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La dernière chanson que j'ai chantée: 1000 cœurs debout (l’hymne de la Star Académie au Québec) pour embêter mon amoureux ce matin au resto. ;o)

La dernière chose achetée: Ma commande au Supermarché.

Le dernier chargement (sur l'ordi): Mes photos de voyage (une tonne!)

La dernière boisson gazeuse: Un Perrier, ça compte? Sinon un Pepsi dans l’avion du retour.

Les derniers mots que j'ai écrits: Ceux-ci-haut?!

Les derniers mots que j'ai dits: Hahaha! Très drôle… (ironique) à mon amoureux qui m’a fait une de ses farces plates (il est le roi des farces plates!) Mais il me fait rire quand même! :o)


La dernière glace mangée: Une boule de Hagen Daaz saveur Dulce de Leche dans une crèmerie à Cancun…

La dernière page web visitée: Le blog d'Aifelle, un blog que j’aime beaucoup!

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bee_ruche

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5 avril 2009

De retour... bientôt

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De retour d'un superbe voyage au Mexique, mais là je suis débordée de message (758) dans mon Google Reader... Je vous reviens avec d'autres photos dès que j'ai lu tous ces messages en attente.

À bientôt!

24 mars 2009

Holà!

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En pause pour une durée indéterminée... Je m'envole demain pour le Mexique! Passer des heures allongée sur la plage un bouquin à la main... Hum! Un pur bonheur!

À bientôt et bonne lecture!

22 mars 2009

Asphalte et vodka - Michel Vézina

michel_v_zina4e couverture:

Quand Jean propose à Carl de le ramener dans son village natal de St. Louis d'Gaspé Peninsula, peut-il se douter de l'ampleur de l'aventure qui s'annonce?

De Tampa Bay en Floride à Matapédia au Québec, en passant par les bayous de la Louisiane, les bas-fonds de New-York et le Chinatown de Montréal, ce n'est pas tout à fait vers cette improbable terre d'origine que voyagent les deux trompettiste, dans le vieux station déglingué de Carl White, mais vers un destin mouvant qui leur donne l'impression d'un jardin d'une grandeur telle qu'ils n'en connaissent pas encore les limites. Il y a la route bien sûr, la musique, l'alcool, la dope… et la route encore, l'asphalte et la vodka, et la téquila… et encore la route, toujours la musique, et puis une robe, rose saumon, une robe avec laquelle Carl danse tous les soirs depuis près de quarante ans et qui aurait appartenu à la légendaire Jayne Mansfield. Mais ça c'est lui qui le dit. Et il en dit des choses, Carl. Et Jean écoute, entend cette langue de l'exil qui se raconte, qui invente et qui rêve, cette langue qui ne ressemble à aucune autre langue, si ce n'est à celle du cœur et de la dépossession.

Les voisins du sud diraient sans doute d'Asphalte et vodka qu'il s'agit d'un road Novel, et pourquoi auraient-ils toujours tort, les voisins du sud? D'autres parleront probablement d'un "roman du pays", au sens le plus vaste, le plus noble du terme. Une chose demeure, ce roman constitue, jusque dans ses excès, peut-être surtout dans ses excès, à la fois un remarquable éloge de l'incontournable territorialité qui habite chacun de nous et une somptueuse fête de langage.

Quelle 4e de couverture présomptueuse! Je ne suis aucunement d'accord avec ce qui est dit ici. Je n'ai pas du tout aimé ce roman. Les raisons qui m'ont poussées à terminer la lecture de ce livre est qu'il fait parti de mon Challenge ABC et qu'il est plutôt court. Je l'avais choisi pour mon Challenge parce que j'aime encourager les romanciers québécois, mais celui-là n'est pas du tout pour moi. Tout au long du récit les protagonistes se droguent et boivent de l'alcool, c'est à-peu-près tout ce qu'il font, et je rappelle que c'est un road novel. Ils sont gelés raide et saoul mort au volant, et il n'y a pas de problème. Là moi je n'accroche pas, tout ça me frustrait énormément. En égard de ma personnalité et de mon métier ce n'est pas le genre de choses que je tolère. Et le langage utilisé m'a fait dressé le poils des bras. Je n'ai pas compris la moitié des dialogues, et je suis pourtant québécoise pure laine. À oublier.

2/10 (pour l'effort)

Extrait:

"Je me souviens juste dret comme hier quand qu'chu parti d'che nous. J'ta juste quinze… Pôpa v'na dret de m'annoncer que there was no land for me… Y falla que j'alla à ville tcheuk part pis que j'me trouve some work… J'ta l'plus jeune pis le weakest d'la famille. Pis c'éta moé qui v'na saoul l'faster itou! Toué swèrs après qu'les fréres pis l'pére sonta rentrés du bois, du champ ou bin d'la barn, y'ava faim pis y'ava soèf some goddam de time! Mes sœurs fournissa pas à les faire manger pis à les faire boire. Moi, j'ava pas leu force. Depuis l'âge de onze ans, j'parta hec eux aut eul matin, mais apra l'dîner, j'ta dispensed. J'pouva pas suire anymore… J't'a pu capab… J'ta pas assez fort…" p.71

Avez-vous compris quelque chose!? Et c'est comme ça une bonne partie du roman et parfois pire… Il paraîtrait que ce c'est l'accent gaspésien, ou quelque chose dans le genre. Peut-être dans une autre vie!

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Asphalte et vodka, Michel Vézina, Québec Amérique, 2005, 158p.

abc_abeille

21 mars 2009

Baisers de cinéma - Éric Fottorino

fottorino4e couverture:

"Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma."

Cette histoire est celle de la quête de Gilles Hector pour retrouver sa mère à travers les écrans de cinéma, parmi les visages des actrices du temps passé. C'est aussi un hommage à son père disparu, et au cinéma en noir et blanc qu'il affectionnait tant. C'est aussi l'histoire d'amour impossible avec Mayliss (quel joli prénom) une femme mystérieuse et inaccessible. Je me suis laissée embarquer dans cette histoire teinté d'ombre et de lumière. C'est joliment écrit, des phrases simples, des mots justes sans en faire trop. J'ai aussi beaucoup apprécié la fin, jolie et pleine d'espoirs. Ce roman m'a donné envie de découvrir les classiques du cinéma français. Une lecture agréable.

8/10

Extraits:

"Je revois une de ces balades sur les quais, un matin très tôt en été. L'air frais entrait dans l'habitacle. Il l'avalait ;a grandes lampées pour mieux se lancer dans de longues phrases à l'issue incertaine. Mon père s'interdisait de raconter deux fois la même histoire. C'était pour lui une question de politesse: ne pas servir aux autres un récit déjà usé. Transformant la réalité selon ses hôtes de la banquette arrière, il fit ainsi du mensonge un art suprême, une manière de respirer, d'exister encore un peu, de se sauver." P.22

"Je crois que mon père avait l'œil. Il savait saisir une défaillance, une colère muette, la trace infime d'un incident de tournage sur un visage très pur. On aurait dit qu'il pressentait chez les comédiens leurs moments d'abandon, leur peur de ne pas être à la hauteur du film, du metteur en scène ou seulement de leur propre image." P.59

"Elle avait rangé ses crèmes, ses brosses et ses sourires de petite fille. Elle avait gommé près de sa bouche les marques de la mienne. Avec ses joues pâles, son corps indemne, un trait noir sur ses yeux et sa myopie sur le monde, elle pouvait affronter le retour dans sa propre vie, l'éternel retour des amoureuses qui confondent le plaisir avec la douleur." p.101

Baisers de cinéma, Éric Fottorino, Gallimard, 2007, 188p.

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20 mars 2009

Swap Paris

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Ahhh Paris! (soupir) Je suis allée visiter la Ville Lumière l'été dernier. Mon premier voyage outre Atlantique et ce fut mes plus belles vacances, rien de moins! J'en rêvais depuis si longtemps! La Tour Eiffel, Montmartre et le Sacré-Coeur, le musée du Louvre, Notre-Dame, les longues promenades dans le rues de Paris, les délicieuses patisseries, des moments inoubliables! Alors je ne pouvais pas passer à côté du Swap Paris organisé par Loula. Si vous voulez participer vous aussi, il reste quelques places disponibles, les inscriptions se terminent le 31 mars. Bon Swap!

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18 mars 2009

Le violoncelliste sourd - Francis Malka

malka4e couverture:

Un jeune violoncelliste ambitieux se brouille avec son maître. Un projecteur se détache du plafond lors d’un concert et le blesse à la tête. Une surdité soudaine met fin à une carrière prometteuse.

Fin? Pas tout à fait. Car, contre toute attente, l’ouïe du violoncelliste se rétablit. Suivant les conseils de Léon Honneger, son impresario, le jeune musicien concevra la plus grande imposture qu’ait vue le monde musical à ce jour : il cachera son rétablissement au monde entier et feindra la surdité afin de relancer sa carrière. Le succès est instantané. Du jour au lendemain, il devient un prodige, un phénomène qui fait courir les foules d’un bout à l’autre de l’Europe. Comment un sourd peut-il manier le violoncelle avec tant de doigté? Et surtout, comment peut-il jouer aussi juste?

Mais le secret est d’autant plus lourd à porter qu’il est grand. Si le violoncelliste parvient à berner tout le monde, des médias jusqu’à Clara Higgins, son accompagnatrice, il ne fait pas le poids face à ceux dont le métier consiste à démasquer les imposteurs.

C’est ainsi que, sous la menace constante que son mensonge soit révélé au grand jour, il doit maintenant obéir malgré lui aux ordres des services secrets israéliens.

J’aime beaucoup le violoncelle, c’est la raison pour laquelle j’ai été attirée par ce livre de Francis Malka dont c’est le deuxième roman, mais le premier que je lis. Une très bonne idée de l’auteur d’inscrire à la toute fin du roman un index des œuvres par chapitre nous incitant à écouter la musique que le violoncelliste interprète au cours de l’histoire. Dans le roman, il y a plusieurs beaux passages sur la musique, ce sont les moments que j’ai le plus apprécié. Là où il y a faiblesse à mon avis, c’est quand l’auteur évoque le conflit israélo-palestinien, c’est long et compliqué, et j’avoue que ça ne m’intéresse pas du tout. Alors un bon roman, mais pas inoubliable.

6.5/10

Le violoncelliste sourd, Francis Malka, Hurtubise HMH, 2008, 195p.

17 mars 2009

100 romans de première urgence pour (presque) tout soigner - Stéphanie Janicot

Janicot

Tous les problèmes auxquels on est confronté dans l’existence (enfance difficile, amour malheureux, handicap, pauvreté, maladie, etc.) ont été explorés par les romanciers du monde entier. A chaque symptôme correspond donc un roman qui permet de le traiter. Stéphanie Janicot propose au lecteur pour chaque problème rencontré son antidote sous forme de roman, soit que le héros ou l’héroïne qu’elle nous présente ait traversé la même épreuve, soit que l’analyse de ses déboires nous permette de trouver la solution pour s’en sortir. Les mots pour dire les maux… Tout en se cultivant et en se divertissant, en sortant de soi, on s’ouvre aux autres. Sans prétention, en recensant romanciers du XIXe comme du XXIe, en faisant appel à l’humour et à la légèreté pour contrecarrer l’image négative de soi que chacun porte enfermé sur sa douleur secrète, c’est un hommage à la littérature, à la connaissance et à la possibilité qu’a chaque individu de transformer son destin. (fnac.com)

Je me suis ruée sur ce bouquin dès qu’il a été disponible à ma bibliothèque. En bonne LCA, la guérison par les livres, j’y crois! Mais j’ai vécu une grosse déception en lisant le livre de Stéphanie Janicot. C’est écrit sur un ton très (trop) léger, tout passe bien au début avec les thèmes abordés tel que « Je suis moche », « J’aime un homme plus jeune que moi » ou « Mon collègue me marche sur les pieds » mais quand vient le temps de parler de sujets tel que « J’ai été violée » ou « Je voudrais mourir » je trouve que l’humour n’a tout bonnement pas sa place. Un autre point déplorable à mon avis, les résumés des œuvres sont très sommaires et ne donne pas une vision juste de la force des œuvres cités.

Et le pire du pire de ce bouquin, les trop nombreuses ERREURS que contient ce roman supposément écrit en « hommage » aux livres cités. L’auteur écrit à un moment dans le roman qu’elle a lu en entier les 100 livres recensés sauf un qu’elle n’a pu finir. Alors là je me dis qu’elle aurait peut-être dû demander quelques révisions ou au moins relire certaines œuvres car elle en a massacré quelques unes, à commencer par le personnage notre chère Jane Austen; elle ose prénommer Mr. « Fitzwilliam » Darcy : Marc !!! Comme le Marc Darcy du Journal de Bridget Jones d’Helen Fielding ! Holly *%&?%/&$ ! Sacrilège ! Autre coquille dans ce livre; Lolita de Nabokov a bien été écrit par Vladimir Nabokov et non par Ivan (son neveu…). Ewh !? Une autre bourde, moins dérangeante celle-là se situe lorsque Janicot parle du roman Le Grand Cahier d’Agota Kristof elle indique que les deux protagonistes du roman ont été « envoyés à la campagne chez une tante éloignée » il ne s’agit pas d’une tante éloignée mais bien de leur grand-mère… Déception. Je passe.

4/10

100 romans de première urgence pour (presque) tout soigner, Stéphanie Janicot, Albin Michel, 2008, 226p.

14 mars 2009

Les carnets de Douglas - Christine Eddie

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4e couverture:

Le même jour, deux adolescents parviennent à fuir un destin qui les aurait emmurés. Ils se trouvent, deux ans plus tard, à Rivière-aux-Oies, un village beaucoup trop discret pour figurer sur une carte. Au cœur de la nature généreuse et sauvage, ils s’aiment, à l’abri des rugissements du vingtième siècle. Jusqu’à ce que la vie, comme d’habitude, fasse des siennes.

Fondu au blanc.

Les années passent, Rivière-aux-Oies se métamorphose avec, en arrière-plan, une révolution à peine tranquille et le saccage des bétonnières. Une famille singulière s’improvise, malgré les ragots et en dépit des blessures. Dans la maison du docteur, les liens se tissent avec tendresses. Un médecin au cœur rafistolé, une institutrice au nom imprononçable et une enfant surgie des bois vont peut-être permettre à Douglas d’entendre enfin la réponse du vent.

Une passion comme au cinéma, qui se déploie à l’ombre d’un arbre, d’une clarinette et de la beauté fragile du monde.

Je me retrouve sans voix devant ce magnifique premier roman de Christine Eddie. Il m’est très difficile de parler de mon ressentiment après la lecture de ce livre qui est venu me cherche au plus profond de mon âme. J’ai été happée par ce récit d’une belle histoire d’amour. Le style épuré et poétique de l’auteur m’ont énormément plu. Les chapitres courts se lisent d’une traite et nous envoûtent. Les thèmes abordés; l’amour, la musique et la nature ont tout pour me plaire. Un roman intense, doux et beau. Je ne peux que vous inciter à le lire!

10/10

Je vous laisse avec deux magnifiques passages du roman qui m'ont beaucoup émue.

« Eh bien oui, quelquefois l’amour sait être grandiose.

Pour Douglas, Éléna choisit le corps qui lui allait le mieux. Elle demanda à l’humidité de lui boucler encore plus les cheveux et au soleil de lui colorer les joues. L’eau de la rivière lui adoucissait la peau et la lumière égayait ses yeux. Elle enfila ses jambes du dimanche et se vêtit de ses plus beaux seins. Elle s’accrocha à la bonne humeur et son rire se mit à retentir en écho dans la forêt. Aimer Douglas la rendit plus heureuse.

Pour Éléna, Douglas déverrouilla son âme. Timidement d’abord, puis avec confiance, comme une fenêtre qui s’ouvre lentement sur la mer. Il vida devant elle ses vieux tiroirs, laissant s’envoler ses craintes, une à une, libérées du tourment où il les avait tenues enfermées. Il dépoussiéra sa solitude. Avec l’aide de Mozart, de Liszt, de Schumann et de Debussy, il lui fit cadeau d’une tendresse empreinte de grâce. Et, entre les pages jaunies de ses livres de poésie, il trouva les mots de l’amour. Aimer Éléna rendit Douglas plus humain. » p. 61

~~~

« Il était comme ça, Douglas, quand il était l’amoureux d’Éléna. Il lui raccommodait l’âme avec des phrases inattendues, pleine de miel, et elle finissait par oublier une fois pour toutes sa vieille rancune de Saint-Lupien. Il avait cette façon bien à lui, gentille et empressée, de lui faire croire à tout ce en quoi elle voulait croire. Même la nuit, quand la forêt devenait intimidante et se couvrait de noir foncé.

-Tu es mon gouvernail. Reste avec moi, bouclette.

Mon gouvernail, ma boussole, mon paratonnerre. C’était tout lui, ça. N’avoir pas parlé durant vingt ans et connaître soudain un dictionnaire entier de mots d’amour. Enrubanner Éléna de formules remplies à ras bord. La soulever d’une phrase, l’installer au sommet du ravissement et ne rien faire pour qu’elle en redescende. La nommer comme on baptise une terre longuement convoitée, finalement conquise. C’était beaucoup plus fort que lui. Parce qu’elle avait le soleil qui lui éclaboussait la figure. Surtout la nuit. » p.67-68

Les carnets de Douglas, Christine Eddie, Alto, 2007, 198p.

12 mars 2009

Mange, prie, aime - Elizabeth Gilbert

mange_prie_aime4e couverture:

À trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute, l’insatisfaction…

S’ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu’elle s’est choisie!

En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie », en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols!) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l’équilibre qu’on appelle le bonheur…

Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l’inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d’émotions et d’expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi…

Mange, prie, aime est un livre autobiographique qui raconte les efforts d’une américaine divorcée et dépressive qui prend une année sabbatique autour du monde pour prendre soins d’elle, de son corps, de son cœur, et surtout de son âme. Le roman se divise en trois parties. J’ai beaucoup aimé la première partie en Italie mais la partie où elle se trouve dans son ashram en Inde m’a beaucoup ennuyé, j’ai même failli abandonner, mais j’ai tenu bon et j’ai été récompensée par une très belle dernière partie en Indonésie. Ce livre est axé sur la croissance personnelle et les expériences de vie, mais il a un petit quelque chose de différent de ce qu’on retrouve habituellement dans ce genre de bouquin; de l’humour. Elizabeth Gilbert a le don de se moquer d'elle-même, y compris lorsqu'elle décrit les épisodes jalonnant son mal de vivre et son divorce à la new-yorkaise : long, douloureux et coûteux! Un roman qui se lit bien, mais il faut être adepte du genre…

6/10

Mange, prie, aime, Elizabeth Gilbert, Calmann-lévy, 2008, 453p.

11 mars 2009

L'histoire de l'amour - Nicole Krauss

Krauss4e couverture:

À New-York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l’espagnol, et dont l’héroïne porte le même prénom qu’elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandit sans lui.

Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman…

Trois solitaires qu’unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens : un livre unique, L’histoire de l’amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin.

Ce roman s'organise autour de trois personnages, trois récits, trois vies qui à prime abord n’ont rien en commun. Mais au fil des pages, les destins se croisent et se décroisent, des liens se tissent entre les personnages et tout se met en place. Ce qui relit ces trois individus est un livre L’histoire de l’amour. Je trouve très intéressante l’idée du roman dans le roman.

La construction du roman est complexe, les protagonistes s'expriment tour à tour et pour ne pas se perdre dans le fil du récit un petit dessin au début de chaque chapitre nous permet de repérer qui est le narrateur. Une construction qui peut être déroutante au début mais au final c’est différent et plutôt plaisant.

Une lecture agréable, emplie de richesse humaine et de sensibilité. Un roman qui parle évidemment de l'Amour, mais aussi de l'angoisse de la mort et du deuil, de la solitude, de la famille, de la Shoah, de l'immigration, de l'exil.

La fin est très émouvante.

Un très joli roman!

8/10

L’histoire de l’amour, Nicole Krauss, Gallimard, 2006, 356p.

9 mars 2009

Wallpaper Tag

Un tag cours sur la blogosphère en ce moment. Il s'agit de faire découvrir notre fond d'écran. Puisque je possède deux ordinateurs je vous poste mes deux fonds d'écrans très différents. Je n'ai pas mon APN alors je vous en fait des miniatures...

Pour mon portable:

farniente

Une belle image de plage de sable blanc et d'eau azur! Pour me préparer pour mon voyage au Mexique dans 3 semaines!

Et sur mon ordinateur de bureau:

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En vraie LCA un très bel arbre à livres dans de belles couleurs chaudes!

Voilà! Je passe ce Tag à tous ceux qui en ont envie! ;o)

9 mars 2009

Une initiative géniale de Madame Charlotte une

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Une initiative géniale de Madame Charlotte une carte des lecteurs blogueurs francophones. Je trouve très intéressant de pouvoir visualiser où nos blogueurs préférés se situent. J'embarque! Et vous?

4 mars 2009

Une fille comme les autres - Jack Ketchum

Ketchum4e couverture:

Meg est une adolescente. Prisonnière. Torturée. Il y a ceux qui en profitent, ceux qui s’en foutent et ceux qui voudraient l’aider. Et vous?

Dans ce roman inspiré d’un fait divers des années 1950, Jack Ketchum dresse le portrait d’une petite bourgade américaine où l’horreur se trouve de l’autre côté de la rue. Cinquante ans plus tard, le sujet est toujours d’actualité, le silence est toujours pesant.

Après Une fille comme les autres, vous ne regarderez plus jamais vos voisins de la même manière.

L’auteur Jack Ketchum s’est inspiré d’un fait divers pour écrire cette histoire d’horreur. C’est tout simplement impensable que de telles choses puissent se produirent. Une fille comme les autres est une histoire de violence gratuite, de sévices corporels et sexuels commis par des enfants de 10-12 ans sur une jeune fille de leur entourage. Ces crimes atroces sont supervisés et encouragés par une femme malade, qui a la garde de cette pauvre fille à la suite de la mort de ses parents. Le plaisir malsain que procurent aux enfants ces atrocités m’a totalement déroutée. C’est carrément inhumain. J’ai lu ce roman avec un point au cœur et une boule dans la gorge. Il m’est impossible de mettre une note puisque je note habituellement en fonction du plaisir que la lecture me procure et il est évident que je n’ai ressenti aucun plaisir à lire celui-ci. Ce roman me hantera longtemps.

Extrait :

« L’expression n’être “qu’un enfant” venait de prendre un sens nouveau, à la fois menaçant et inquiétant, un sens que nous avions peut-être toujours su être là, mais auquel nous n’avions jamais eu à penser. Merde, ils pouvaient nous balancer dans une rivière s’ils le voulaient. Nous n’étions que des enfants. Nous étions la propriété de nos parents. Nous leur appartenions, corps et âme. Face à n’importe quel danger réel provenant du monde des adultes, nous étions condamnés. Ne nous restaient que le désespoir, l’humiliation et la colère. » p.169

Une fille comme les autres, Jack Ketchum, Bragelonne, 2007, 350p.

3 mars 2009

Sens du rythme

2 mars 2009

Ma vitre est un jardin de givre...

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L'hiver revient en force aujourd'hui dans le nord du Québec. On a enregistrer -40°C ce matin. Je vous dis, c'est frette en tabarouette! De belles journées ensoleillées mais beaucoup trop froide pour mettre le nez dehors. Alors j'en profite pour lire tranquillement et me reposer. Vivement le retour du printemps!

1 mars 2009

80 étés - Jeanne Herry

Jeanne_herry

À l’occasion de la mort de Paul, son grand-père bien-aimé, Jeanne se remémore des souvenirs de son enfance. Elle dresse le portrait de sa famille et par le fait même elle réfléchit à sa propre vie.  À 24 ans, Jeanne effectue une première mise au point du chemin parcouru, tout en rendant hommage à ce que sa famille lui a légué de souvenirs et d’amour.

Dans ce livre autobiographique, Jeanne Herry évoque des moments personnels et intimes sur sa vie et sa famille  mais par contre tout est dit de façon très pudique, on devine la retenue de l’auteure. Bien sûr, étant la fille de… c’est plutôt difficile de tout avouer sans barrières ni retenue. Mais, malgré tout, le roman est écrit sans prétention, avec beaucoup d’amour. L’amour d’une enfant pour ses aïeuls. C’est beau.

7/10

Extraits :

« J’aime rouler dans la campagne. Et j’aime bien marcher dans la campagne. Juste pour marcher, pour que la boue colle à mes semelles, pour être fatiguée en rentrant. Il m’est pénible de rester enfermée toute une journée. Il m’est physiquement pénible de ne pas sortir du tout, de ne pas être, ne serait-ce qu’un instant, cet élément mobile, pesant pas à pas et de tout son poids sur le matelas qui recouvre l’écorce terrestre. Une silhouette minuscule, comme un sursaut sur la ligne d’horizon. » p.23

« Je rougis. Je rougis pour prévenir que j’abandonne. Je préviens que j’ai décidé de ne plus être tranquille, de respirer un peu mieux, de laisser l’air circuler où il l’entend. Je tiens à dire que mon air en profite bien. Je donne à voir qu’un souffle de vie me parcourt facilement. Un souffle chaud. Vous voyez, du thorax il parvient sans peine à mes joues. Et vient les allumer, et vous alarmer. Sans fard, la jeune femme en face de vous ressent des choses, rougit beaucoup. Elle rêve de passer un linge frais sur ses pommettes. Elle cale son visage dans la paume de ses mains. » p.36

Jeanne Herry, 80 étés, Gallimard, 2005, 113p.

1 mars 2009

Les Chutes - Joyce Carol Oates

oates4e couverture:

Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende) attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.

Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.

Désamour, trahison, meurtre? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.

Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.

À travers les défis sociaux, économiques et environnementaux de cette époque, Joyce Carol Oates dresse le portrait de l’Amérique des années 50 à 70. L’histoire se déroule dans la petite ville touristique de Niagara Falls. On y suit le quotidien des membres de la famille Burnaby, qui vivent des relations familiales difficiles. Une des forces de l’auteure est la maîtrise avec laquelle elle construit ses personnages tous très complexes et  intenses.

Dans ce roman, Joyce Carol Oates ne fait pas que raconter, elle dénonce avec cynisme le comportement des industries qui polluent sans vergogne et laisse mourir la population, caché derrière les autorités qui les protègent sans remords. Il règne dans ce livre une atmosphère oppressante et intense à la manière de ces Chutes, point central de cette saga familiale. Un style déroutant, dramatique et intense, à la façon Oates. Un roman très riche. J’ai trouvé par contre quelques longueurs mais rien pour nuire à mon plaisir. À mon avis, Joyce Carol Oates est une auteure incontournable. Elle tient une place de choix dans le palmarès de mes auteurs favoris. Et ça tombe bien car elle est une écrivaine très prolifique.

8/10

Extraits :

« Les Chutes exerçaient néanmoins un charme maléfique, qui ne  faiblissait jamais. Lorsque vous grandissiez dans la région du Niagara, vous saviez. L’adolescence était l’âge dangereux. La plupart des gens du cru se tenaient à l’écart des Chutes et ne risquaient donc rien. Mais si vous approchiez trop près, même par curiosité intellectuelle, vous étiez en danger : vous commenciez à avoir des pensées qui ne vous ressemblaient pas, comme si le tonnerre des eaux pensait pour vous, vous dépossédait de votre volonté. » p.72

« On a envie de leur faire mal, parfois. À ceux qui vous aiment trop. » p.336

« Le jeune homme au crâne rasé communiquait autant par le silence que par la parole. Par des marmonnements, des grimaces, des haussements d’épaule, des grognements. Il soupirait, il grattait son crâne rasé. Il était toujours en train de tirer sur le col effiloché d’un tee-shirt, comme si ses vêtements informes étaient trop étroits. Il souriait de biais, avec l’air de douter qu’un sourire de lui fût le bienvenu. Il y avait de l’éloquence chez Stonecrop si on savait le déchiffrer. Il y avait de la subtilité dans son être, si gauche, si muet et menaçant qu’il pût paraître aux autres. » p.474-475

J_C_Oates

Née en 1938 à Lockport (État de New York), Joyce Carol Oates est issue d'un milieu rural, modeste. Une soeur autiste, un père absent, l'adolescente trouve rapidement refuge dans la littérature (Faulkner, Dostoïevski, Brontë) et se met à écrire dès l'âge de 14 ans.
Depuis 1964, Joyce Carol Oates publie aussi bien des nouvelles que des poésies, des romans ou des essais. Ses thèmes sont nombreux : tensions sociales, pouvoir, féminité, sexualité que l'auteur aborde avec pessimisme et lucidité, peignant un visage sans concession de l'Amérique. Avec plus de 70 titres à son actif, Joyce Carol Oates a également écrit sous des pseudonymes (Rosamond Smith, Lauren Kelly) des romans policiers.
Joyce Carol Oates a figuré à deux reprises parmi les finalistes du Prix Nobel de Littérature. Elle enseigne à l'université de Princetown où elle vit avec son époux et est adepte de boxe.
(Un merci spécial à Cafrine du Club des Rats pour la bio.)

Les Chutes, Joyce Carol Oates, Éd. Philippe Rey, 2005, 504p.

27 février 2009

Une gourmandise - Muriel Barbery

barbery

4e couverture:

C’est le plus grand critique culinaire du monde, le Pape de la gastronomie, le Messie des agapes somptueuses. Demain, il va mourir. Il le sait et il n’en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d’une saveur qui lui trotte dans le cœur, une saveur d’enfance ou d’adolescence, un met originel et merveilleux dont il pressent qu’il vaut bien plus que tous ses festins de gourmet accompli.

Alors il se souvient. Silencieusement, parfois frénétiquement, il vogue au gré des méandres de sa mémoire gustative, il plonge dans le cocottes de son enfance, il en arpente les plages et les potagers, entre campagne et parfums, odeurs et saveurs, fragrances, fumets, gibiers, viandes, poissons et premiers alcools… Il se souvient – et il ne trouve pas. Pas encore.

Le premier bouquin de Muriel Barbery est un magnifique petit bijou de sensualité, un condensé de saveurs toutes plus alléchantes les unes que les autres. La structure du roman est très intéressante. La narration des chapitres alterne entre le mourant qui, de sa chambre, évoque ses souvenirs culinaires dans le but de découvrir un goût, ce goût tant recherché, et les êtres qu’il a côtoyé tout au long de sa vie. Tous ont un mot, pas toujours gentil, pour cet homme indifférent à sa famille et aux gens qui l’entoure, et qui en a rendu plus d’un malheureux. L’écriture de Barbery est sublime. La description qu’elle fait d’un simple aliment comme la tomate donne une furieuse envie de croquer cette chair juteuse et délicieuse. Une évocation frisant l’érotisme. Un vrai régal.

9/10

Extraits :

« La tomate crue, dévorée dans le jardin sitôt récoltée, c’est la corne d’abondance des sensations simples, une cascade qui essaime dans la bouche et en réunit tous les plaisirs. La résistance de la peau tendue, juste un peu, juste assez, le fondant des tissus, de cette liqueur pépineuse qui s’écoule au coin des lèvres et qu’on essuie sans crainte d’en tacher ses doigts, cette petite boule charnue qui déverse en nous des torrents de nature : voilà la tomate, voilà l’aventure. » p. 52-53

« Mais je sais aujourd’hui qu’il n’y a de « terroir » que par la mythologie qu’est notre enfance, et que si nous inventons ce monde de traditions enracinées dans la terre et l’identité d’une contrée, c’est parce que nous voulons solidifier, objectiver ces années magiques et à jamais révolues qui ont précédé l’horreur de devenir adulte. Seule la volonté forcenée qu’un monde disparu perdure malgré le temps qui passe peut expliquer cette croyance en l’existence d’un « terroir ». p.60

« Aérienne, oui ; le sorbet est aérien, presque immatériel, il mousse juste un peu au contact de notre chaleur puis, vaincu, pressé, liquéfié, s’évapore dans la gorge et ne laisse à la langue que la réminiscence charmante du fruit et de l’eau qui ont coulé par là. » p.125

Une gourmandise, Muriel Barbery, Gallimard, 2000, 141p.

21 février 2009

Le livre de Dina T1: Les limons vides - Herbjorg Wassmo

wassmo4e couverture:

« Figé dans un linceul de glace, à l’extrême pointe de la Norvège, le Nordland est un pays de fin du monde. […] Là-bas, se déchaîne une furie, une femme, Dina, que la mort suit comme son ombre. Enfant, Dina est frappé par le destin, par la main de Dieu ou par celle du diable. Ou par les trois. Elle tue sa mère. Maudite par son entourage, abandonnée à elle-même, elle grandit, sauvage et, surtout, libre. Dès lors, Dina, arrogante, farouche, ira, seule, sur un long chemin de hargne. […] Le livre de Dina est un long requiem, un chant de douleur et de violence, de folle passion et d’insondable solitude. Ici, l’amour est une danse effrénée et voluptueuse, une torture, une mise à mort. Herbjorg Wassmo dirige son tumultueux personnage d’une plume rapide, sensuelle, vertigineuse. Elle dompte les mots, les images, les sens, tout comme sa Dina asservit son étalon ou ses amants, assouvit sa rage de vivre. Sans palabres. »

Martine Laval, Télérama

En état de choc après la mort de sa mère, état qui va durer plusieurs années, voire toute sa vie, Dina devient une enfant sauvage et indomptable. Pour se débarrasser de sa jeune fille difficile, son père la donne en mariage, à seize ans, à un homme deux fois plus âgé. On découvre alors en elle une femme perverse et sexuelle.

J’ai un avis plutôt mitigé sur ce premier tome de la trilogie Le livre de Dina. Ce n’est pas nécessairement que je n’ai pas aimé, mais j’ai trouvé l’histoire très bizarre. J’ai éprouvé un certain malaise devant plusieurs passages du roman. Je me sentais un peu comme un voyeur qui regarde par le trou d’une serrure et qui voit des choses qu’il ne devrait pas voir… Par contre, j’ai bien aimé la belle écriture de Herbjorg Wassmo, ses descriptions des paysages de la Norvège des années 1840 font rêver. Je lirai probablement les deux tomes suivants, car malgré tout l’auteur a su piquer ma curiosité.

7/10

Extrait :

« Brusquement il sentit sa bouche sur la sienne. Ses bras s’agrippaient à lui comme des branches de saule pleines de sève printanière. Son parfum était si fort qu’il ferma les yeux. » p.29

Herbjorg Wassmo, née en Norvège en 1942, vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire. Très populaire dans les pays scandinaves, cette ancienne institutrice férue de poésie se consacre à la littérature depuis vingt ans. Après la trilogie de « Tora » ( La Véranda aveugle, La Chambre silencieuse, Ciel cruel), elle connaît un grand succès avec la trilogie « Le livre de Dina » (Les Limons vides, Les Vivants aussi, Mon bien-aimé est à moi), puis Fils de la Providence, Herbjorg Wassmo achève l’épopée de la flamboyante Dina avec la trilogie « L’Héritage de Karna » (Mon péché n’appartient qu’à moi, Le Pire des silences, Les Femmes si belles). Le livre de Dina a depuis été porté à l’écran par le metteur en scène danois Ole Bornedal avec Gérard Depardieu, Maria Bonneville et Pernilla August dans les rôles principaux. Herbjorg Wassmo à également publié La Fugitive et Un verre de lait, s’il vous plaît.

Le livre de Dina T1: Les limons vides, Herbjorg Wassmo, Gaïa, 10/18, 1994, 172p.

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