Dimanche poétique
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Psaume à la neige
Un poème de Louis Mercier
Louange à la neige blanche, amie des grands sapins noirs !
Parce qu'elle préfère nos ramures à celles des autres arbres.
Parce que ses papillons se prennent innombrables
aux aiguilles de notre feuillage.
Parce qu'elle est légère, silencieuse, Immaculée.
Parce qu'elle nous revêt d'une blancheur plus blanche
que tout ce qu'il y a de blanc au monde.
Plus blanche que les fleurs du narcisse et du lys.
Plus blanche que l'écume du ruisseau qui saute sur les pierres.
Plus blanche que la face de la lune par les claires nuits d'hiver.
Plus blanche que les étoiles qui fleurissent dans les prés de la nuit.
Louange à la neige, amie des sapins noirs.
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Celsmoon a choisi de vous présenter cette semaine un poète québécois, Emile Nelligan.
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Dimanche poétique
Une nouvelle année commence et avec ce premier dimanche de l'année 2010, on poursuit l'aventure des dimanches poétiques. C'est un bonheur pour moi de partager ces petits moments de poésie avec vous.
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La ronde des mois
Un poème d’Édouard Tavan
Janvier grelottant, neigeux et morose,
Commande la ronde éternellement ;
Déjà Février sourit par moment ;
Mars cueille frileux une fleur éclose.
Avril est en blanc, tout ruché de rose
Et Mai, pour les nids, tresse un dais clément ;
Dans les foins coupés, Juin s'ébat gaîment,
Sur les gerbes d'or, Juillet se repose.
Derrière Août qui baille au grand ciel de feu
Se voile Septembre en un rêve bleu ;
Le pampre couronne Octobre en démence.
Novembre, foulant du feuillage mort,
Fuit l'âpre Décembre au souffle qui mord.
Et le tour fini - sans fin recommence.
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Les dimanches poétiques sont une belle initiative de Celsmoon. Pour la liste de tous les participants, rendez-vous sur son blog!
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Dimanche poétique
Dernier dimanche poétique de 2009! Un petit poème tout mignon sur la charmante neige qui recouvre tout de son joli manteau blanc!
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La neige
Un poème de Pernette Chaponnière
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Regardez la neige qui danse
Derrière le carreau fermé.
Qui là-haut peut bien s'amuser
A déchirer le ciel immense
En petits morceaux de papier ?
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Dimanche poétique
Moins d'une semaine avant Noël! Pour ce dimanche poétique, j'ai choisi une des plus jolies chansons de Noël québécoise Marie-Noël de l'auteur-compositeur-interprète Robert Charlebois. À lire et à écouter!
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Marie-Noël
Une chanson de Robert Charlebois
Quand décembre revient
Quand la neige, neige
Ton visage me revient
En rafales de rires d'étoiles
C'est nous deux à l'envers
Quand mes rêves rêvent
À ces noëls rouges et verts
Nos huit ans, nos amours d'hiver
Marie-Noël, Marie-Noël
Petite fille, joujou fragile
Petit Noël, de mes Noëls d'enfants
Quand décembre revient
Quand résonne, sonne
Minuit, mon cœur s'en souvient
Des manèges de boules de neige
Tes petits grands yeux verts
Et ta bouche rouge
Faisaient tourner à l'envers
Mon traîneau, mon soleil d'hiver
Marie-Noël, Marie-Noël
Petite fille, joujou fragile
Petit Noël, de mes Noëls d'enfants
Plus décembre revient
Plus la neige, neige
Sous mes Noëls rouges et verts
Mes huit ans, mes amours d'hiver
Marie-Noël, Marie-Noël
Petite fille, joujou fragile
Petit Noël, de mes Noëls d'enfants
Plus décembre revient
Plus la neige, neige
Et plus mon cœur se souvient
Nos huit ans, nos amours d'hiver
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Dimanche poétique
Un petit Haïku pour ce froid dimanche de décembre.
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Bruit de la solitude
crépitements dans le foyer
de bouts de bois enneigés
Shiki
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Rendez-vous sur le tout nouveau (et joli) blog de Celsmoon pour la liste de tous les participants aux dimanches poétiques!
Dimanche poétique
Aujourd'hui pour les dimanches poétiques de Celsmoon, j'ai décidé de me faire plaisir et j'ai choisi un poème de mon très cher Pablo Neruda.
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Poème VI - Vingt poèmes d'amour
Un poème de Pablo Neruda
Te recuerdo como eras en el último otoño.
Eras la boina gris y el corazón en calma.
En tus ojos peleaban las llamas del crepúsculo.
Y las hojas caían en el agua de tu alma.
Apegada a mis brazos como una enredadera,
las hojas recogían tu voz lenta y en calma.
Hoguera de estupor en que mi sed ardía.
Dulce jacinto azul torcido sobre mi alma.
Siento viajar tus ojos y es distante el otoño:
boina gris, voz de pájaro y corazón de casa
hacia donde emigraban mis profundos anhelos
y caían mis besos alegres como brasas.
Cielo desde un navío. Campo desde los cerros.
Tu recuerdo es de luz, de humo, de estanque en calma!
Más allá de tus ojos ardían los crepúsculos.
Hojas secas de otoño giraban en tu alma.
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Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris avec le coeur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.
je sens tes yeux qui vont et l'automne est distant:
béret gris, cris d'oiseau, coeur où l'on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.
Le ciel vu d'un bateau. Les champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.
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Dimanche poétique
Un poème très à propos en ce dimanche puisque hier on a eu droit à notre première neige de la saison! Je dois dire qu'on l'attendait avec impatience!
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Neige
Un poème de Jacqueline Mériot
Sur la musique du silence
Dansent dansent les flocons blancs
Qui se balancent
Et qui s'en vont
Tisser une douce couverture
Pour la terre qui s'endort
Sur la musique du silence
Dansent dansent les flocons blancs.
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Rendez-vous chez Celsmoon l'instigatrice des dimanches poétiques pour la liste des participants!
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Dimanche poétique
Je vous convie à un nouveau rendez-vous des dimanche poétiques organisé par Celsmoon. J'ai envie aujourd'hui de vous présenter un poème d'un écrivain québécois de la fin du XIXe début du XXe siècle, William Chapman.
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Les Rayons de novembre
Un poème de William Chapman
De grands nuages gris estompent l’horizon ;
Le soleil jette à peine un regard à la terre ;
Les feuilles et les fleurs roulent sur le gazon,
Et le torrent gonflé gronde comme un tonnerre.
Adieu le soir serein ! adieu le matin clair !
Adieu le frais ombrage ! adieu les folles courses !
Adieu les voix d’oiseaux qui se croisent dans l’air !
Adieu le gazouillis des buissons et des sources !
Plus de gais moissonneurs attroupés dans les blés !
Plus d’amoureux rêveurs assis sous les tonnelles !
Plus de concerts la nuit sur les flots étoilés !
Dans les prés et les bois plus de parfums, plus d’ailes !
Mais parfois le soleil, déchirant les brouillards,
Verse des lueurs d’or sur les eaux et les chaumes...
Et nous croyons ouïr les oiseaux babillards,
Nous respirons partout de sauvages arômes.
L’arbre nu nous paraît se rhabiller de vert :
Le vent attiédi joue avec ses rameaux souples ;
Et dans le creux du val, de feuilles recouvert,
Il nous semble encor voir errer de joyeux couples.
Ainsi que la saison des fleurs et des amours,
Se sont évanouis mes rêves de jeunesse ;
Un nuage a passé tout à coup sur mes jours,
Dérobant un soleil qui me versait l’ivresse.
Cependant quelquefois à travers mon ciel noir
Un reflet radieux glisse à mon front morose...
Alors dans le passé lumineux je crois voir
De mes bonheurs enfuis flotter l’image rose.
Et puis devant mes yeux rayonne l’avenir ;
L’espérance renaît dans mon âme ravie...
Et le rayon qui brille un instant sur ma vie,
C’est celui que le cœur nomme le souvenir.
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Ne manquez pas de faire un tour chez Celsmoon pour connaître tous les participants aux dimanche poétiques.
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Dimanche poétique
Un petit haïku pour ce dimanche d'automne. J'ai choisi un haïku d'un des grands maîtres du haïku japonais, Bashō Matsuo.
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Sur une branche morte
Les corbeaux se sont perchés
Soir d'automne.
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Pour connaître tous les participants aux dimanche poétique, rendez-vous chez Celsmoon!
Dimanche poétique
C'est dimanche! Et comme chaque semaine, je vous offre un joli poème!
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Soupir
Un poème de Stéphane Mallarmé
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur !
- Vers l'Azur attendri d'Octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
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Celsmoon a choisi de mettre un peu de soleil dans votre week-end!
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