La Femme en vert - Arnaldur Indridason
4e couverture:
Dans une banlieue de Reykjavik, au cours d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille un objet qui se révèle être un os humain. Le commissaire Erlendur et son équipe arrivent et découvrent sur un chantier un squelette enterré là, soixante ans auparavant. Cette même nuit, Eva Lind, la fille d’Erlendur, appelle son père au secours sans avoir le temps de lui dire où elle est. Il la retrouve à grand-peine dans le coma et enceinte. Erlendur va tous les jours à l’hôpital rendre visite à sa fille inconsciente et, sur les conseils du médecin, lui parle, il lui raconte son enfance de petit paysan et la raison de son horreur des disparitions. L’enquête nous est livrée en pointillé dans un magnifique récit violent et émouvant, qui met en scène, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une femme et ses trois enfants. Une femme victime d’un mari cruel qui la bat, menace ses enfants et la pousse à bout…
Je poursuis ma découverte des romans d'Arnaldur Indridason et je dois dire que celui-ci franchement est un des meilleurs romans policiers que j'ai lu! Je l'ai lu d'une traite en une seule journée. J'ai aimé La Cité des Jarres, mais j'ai adoré celui-ci! J'ai retrouvé l'inspecteur Erlendur, notre héros tourmenté, avec un franc plaisir! Indridason a un talent fou pour créer les ambiances propices au roman policier et surtout des personnages que l'on ne peut pas oublier. Nous en apprenons un peu plus sur les démons d'Erlendur ce qui le rend encore plus touchant et humain.
La construction du roman m'a beaucoup plu, c'est à mon avis un des points forts de La femme en vert. Trois histoires sont racontées en parallèle, l’histoire personnelle d’Erlendur, le récit de la vie d’une famille dont la femme est battue par son mari et l’enquête que mène l'inspecteur et ses fidèles collaborateurs Sigurdur Oli et Elinborg. L'intrigue nous fait naviguer entre le passé et le présent avec une efficacité redoutable. Une histoire triste, noire, violente qui donne envie de baisser les yeux, de détourner la tête pour ne pas être témoin de cette douleur, de cette cruauté.
10/10
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La femme en vert, Arnaldur Indridason, Métailié, 2006, 298p. .