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L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe
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31 août 2009

Swapounet, un air de vacances

swap_celsmoon

Il y a quelques semaines Celsmoon nous invitait à participer au Swapounet, un air de vacances. J'ai acceptée l'invitation et je m'y suis inscrite! Alors voilà, l'heure du grand dévoilement a sonné. J'ai eu le grand plaisir d'être gâtée par Liméa et par la même occasion, de découvrir son blog que je ne connaissait pas! Que contenait ce fameux colis???

Roulement de tambour....

IMGP6344

Déjà l'enveloppe est super belle avec les appliqués vintage! Que j'ai décollé pour les réutiliser!

IMGP6350

C'est joli non!?! Attendez de voir le tout déballé!

TADAM!!!!

Swap_aBeiLLe

Sous les beaux papiers j'ai trouvé 3 romans alléchants:

- Le canapé rouge de Michèle Lesbre

- Les invités de l'île de Vonne Van der Meer

- Histoire de M. le marquis de Cressy de Madame Riccoboni

Un très joli carnet personnalisé par la généreuse Liméa!

Une boule à thé argentée

Des délicieuses Galettes Bretonnes. Miam!!! Elles n'ont pas fait long feu...

Un trop joli SLAT qui me suit partout où je vais... Les petits Bambi sont trop mignons!!!

Et pour accompagner le tout une très belle carte.

Un gros merci à toi  Liméa pour ce splendide cadeau qui m'a fait bien plaisir! Je remercie aussi Celsmoon, notre merveilleuse organisatrice!

merci

PS: Pour voir le colis que j'ai envoyé chez Canel c'est ici.

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30 août 2009

Dimanche poétique

Pour ce dimanche poétique, j'ai choisi un poème tiré du recueil Les Fleurs du Mal du grand Charles Baudelaire. N'hésitez pas à aller voir quel poème Celsmoon a sélectionné pour vous cette semaine!

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Chant d'automne

Un poème de Charles Baudelaire 

I

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui? - C'était hier l'été; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche! La tombe attend; elle est avide !
Ah! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !
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beez

29 août 2009

Tag en jaune!

Un joli petit Tag circule sur les blogs depuis quelques semaines. Un Tag tout en couleur et j'ai la chance d'être taguée par Celsmoon qui voudrait bien voir du jaune sur mon blog! Facile!!! Je suis quand même la reine des abeille... le jaune, c'est MA couleur! Voici en photos, le jaune qui m'entoure!

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Ma tasse préférée pour boire mon thé!

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Mon pot à miel

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Mon cache éponge pour la vaiselle

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Les magnets sur mon frigo

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Mes deux jolies banques

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Quelques chandelles et objets déco

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Quelques calepins de ma collection

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Une petite création personnelle, une pochette protège livre

Et un petit clin d'oeil pour ma tageuse Celsmoon

abeille10

Je tague à mon tour canel, Edelwe, Esmeraldae et Didi. À votre tour de mettre du jaune sur votre blog!

29 août 2009

À ne pas manquer

"L’histoire de ma famille était une histoire d’eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes."

Prince_des_Mar_es

Avis aux québécois, est présenté ce soir 22h (en reprise dimanche 14h) au canal Historia le magnifique film tirée du non moins sublime roman Le Prince des Marées réalisé et joué avec finesse par la grande Barbra Streisand d'après un scénario de Pat Conroy lui-même. Ce film a été nominé pour 7 Oscars, rien de moins! Nick Nolte campe un Tom Wingo plus que touchant. Une très belle adaptation! À ne rater sous aucun prétexte!

.nolte_Streisand

Un petit résumé...

Tom Wingo, un entraîneur de football au chômage, traverse une passe difficile : son mariage avec Sallie est un échec, et ce malgré l'amour qu'il porte à ses trois filles. Qui plus est, sa soeur jumelle Savannah commet une nouvelle tentative de suicide. Il accepte de faire le voyage jusqu'à New York pour tenter d'aider la psychanalyste de la jeune femme, le docteur Susan Lowenstein. Tom replonge alors dans son enfance. Un voyage qu'il n'a vraiment envie de faire...

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Nolte_Streisand

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Voir mon avis plus qu'enthousiaste sur le roman ici.

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Mais chaque soir quand je rentre vers ma maison sudiste, ma vie sudiste, je murmure ces deux mots. "Lowenstein, Lowenstein."

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28 août 2009

Jeanine Mason & Jason Glover

Contemporary - If it Kills Me/Jason Mraz

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27 août 2009

Rebelles - Anna Godbersen

Rebelles

Présentation de l’éditeur :

Dans un monde d’ostentation et d’artifices, où l’apparence compte plus que tout, et où le fait de briser les codes sociaux entraîne le risque de devenir un exclus, cinq adolescents rebelles au détour du XXe siècle mènent des vies dangereusement scandaleuses. Des amants maudits, en passant par les meilleures amies qui se tirent dans le dos, jusqu’à la mauvaise fille qui agit comme une fille bien et la fille bien qui fait des choses que font les mauvaises filles, ce voyage dans le monde du temps de l’innocence mène à tout sauf à celle-ci.

Des filles rebelles dans des robes sublimes font la fête jusqu’à l’aube.

Des garçons irrésistibles aux sourires machiavéliques ont des intentions suspectes. Mensonges, secrets et scandales.

Nous sommes à Manhattan… en 1899.

blair_and_serena

En littérature, j’ai quelques petits plaisirs non coupables. De temps en temps, j’aime bien me plonger dans un roman - n’ayons pas peur des mots - "de fille". Un roman sucré à souhait, sans prise de tête seulement pour le plaisir de rêvasser un peu. J’avais noté ce titre suite à un billet de Clarabel sans nécessairement vouloir l’acheter, ni être pressée de l’avoir entre les mains. Je suis tombée dessus par hasard à la biblio je ne me suis donc pas fait prier et je l’ai embarqué. Non mais, l’été c’est fait pour les lectures légères non!? Ne vous moquez pas! Je vous vois rire de moi avec tous les Harlequins sur lesquels vous avez soupiré tout l’été… Gnak!

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En lisant les premières pages de Rebelles, j’ai tout de suite eu une pensée pour Serena et Blair, les personnages centraux de la sublissime série Gossip Girl (J’ai trop hâte à la saison 3!). J’ai vraiment eu l’impression de lire le récit de la vie mondaine et sociale des arrière-grand-mères de Serena Van der Woodsen et Blair Waldorf. Étant une GRANDE fan de Gossip Girl, il n’en a pas fallu plus pour que je sois conquise! Ok, il ne gagnera pas de prix ce livre, mais c’est totalement jouissif ce genre de bouquin! Reste plus qu’à lire la suite!

8.5/10

Anna Godbersen est née en 1980 - comme moi! - à Berkeley, en Californie. Elle a fait ses études au réputé Barnard College de Manhattan. Elle est l’ancienne assistante-éditrice littéraire de la revue américaine Esquire et est présentement critique littéraire pour The New York Times Book Review. Elle vit désormais à Brooklyn.

Je vous invite à visiter le site internet de Rebelles et de sa suite Rumeurs, il est très bien construit et c’est un complément parfait aux romans : http://www.rebelles-lelivre.fr/

On peut même répondre à un petit quiz pour savoir laquelle des trois héroïnes nous ressemble le plus!

Mon résultat:

Diana Holland

Aussi vivante et énergique que Diana Holland, la jeune fille aux boucles folles, vous aimez les aventures et avez envie de découvrir le monde entier. Que vous soyez capable de le faire ou pas, vous savez quelle vie vous avez envie de mener et refusez que les règles sociales se mettent en travers de votre idéal.

Rebelles, Anna Godbersen, Albin Michel, 2008, 452p.

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GGirl

25 août 2009

Le maître des illusions - Donna Tartt

tartt

4e couverture:objectif_PAL

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Jeune étudiant pauvre d'une petite université du Vermont, Richard Papen – le narrateur – est introduit dans le cercle très fermé de cinq étudiants sûrs d'eux-mêmes et du monde, choisis par un professeur charismatique de lettres classiques. Richard s'initie avec eux aux mystères de la culture grecque ancienne et passe en leur compagnie de longs week-ends. Magnétisé par ses nouveaux compagnons, il n'a pas connaissance du crime qu'ils ont commis au cours d'une bacchanale. Mais une fois mis dans la confidence, il s'incline devant la nécessité inéluctable d'assassiner leur camarade de classe et ami qui pourrait trahir leur secret et compromettre leur avenir. D'une lecture irrésistiblement prenante, cette chronique de l'illusion et de la complicité, de l'abandon aux rites dionysiaques, de l'innocence corrompue par l'égoïsme et l'arrogance morale est aussi une histoire de culpabilité et de responsabilité.

Au début du mois de juillet, Calypso et Kalistina ont décidée de faire une lecture commune et elles nous invitaient à participer avec elles. Puisque j’avais le roman dans ma PAL, je trouvais que c’était l’occasion parfaite pour le lire et du même coup faire baisser mon énorme PAL. Nous sommes plusieurs à avoir emboîté le pas et c’est aujourd’hui la date de la publication des billets sur Le maître des illusions de l’auteur américaine Donna Tartt. 

Le maître des illusions est un roman à l’ambiance particulière et aux personnages qui sont tout sauf normaux. Le roman raconte la désillusion et le désenchantement de Richard Papen face à un cercle fermé de jeunes gens qui, pour lui, était la quintessence des étudiants de l’Université. Je dois bien avouer ce n'est pas du tout le roman que j'attendais, peut-être avais-je trop d'attentes justement. J'ai aimé l'ambiance glauque, mystérieuse et mélancolique qui s’en dégage, j’ai aussi beaucoup apprécié l’écriture de Donna Tartt, mais j'ai trouvé beaucoup trop de longueurs. À un moment, j’ai trouvé que ça tournait en rond. J’avais même perdue toute motivation à le terminer, mais j’ai tenu bon et je me suis accrocher. J’ai terminé la lecture depuis environ deux semaines et je dois avouer qu’à long terme, il ne m’en restera pas de grands souvenirs…

6/10

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Le maître des illusions, Donna Tartt, Plon, 1993, 705p.

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bees

24 août 2009

Descente en kayak

Samedi nous sommes allé en famille faire une belle randonnée de 19 kms en kayak sur la superbe rivière du Parc national de la Jacques-Cartier tout près de la ville de Québec. La vallée de la Jacques-Cartier, est entourée d'un plateau montagneux atteignant de plus de 550 mètres où serpente une rivière tantôt calme, tantôt tumultueuse. J'ai fait une Daniel Boone de moi-même et j'ai bravé sans peur les 11 rapides de cette sauvage rivière! Voici ce que ça donne en photo! Pour cause de sécurité j'ai du prendre les photos en eaux calme...

Nous sommes partis de bon matin de Montréal. Au départ de la rando, le brouillard n'était pas encore dissipé, c'était magnifique!

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Le ciel a l'air menaçant sur les photos mais la température était idéale, nuageux mais pas trop, ensoleillé mais pas trop, juste parfait sinon on aurait cuit!!!

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23 août 2009

Dimanche poétique

Nous sommes déjà dimanche, il est donc temps pour un nouveau dimanche poétique! J'ai envie de vous faire découvrir un poème du poète maudit, Paul Verlaine. Allez visiter Celsmoon pour découvrir quel poème elle a choisi de vous présenter!

Soleils couchants

Un poème de Paul Verlaine 

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.

La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.

Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,

Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.

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19 août 2009

Accès direct à la plage - Jean-Philippe Blondel

BLONDEL_Acces_direct_a_la_plage4e couverture:

Ce roman prend racine aux quatre coins des côtes françaises. De Capbreton dans les Landes, en 1972, à Arromanches – Calvados – en 2002, en passant par Hyères et Perros-Guirec. Rien ne relierait ses personnages s'ils n'avaient le goût des locations à la mer. Ils se sont croisés dans l'épice particulière des soirs d'été. Les couples, les familles, les célibataires qui nous ont précédés. Ceux d'avant.

Ainsi, le lecteur, avec Jean-Philippe Blondel, éprouve-t-il lui aussi le sentiment d'être à la suite de quelqu'un. Il reste une empreinte qui s'attarde. Ici, il y a eu des envies, et puis des bonheurs étrangers, tellement visibles qu'ils ressemblent aux nôtres.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman qui laisse la voix à chacun des personnages qui nous raconte leurs aventures estivales sur quatre plages différentes, en quatre époques différentes. Les personnages, qui n'ont en apparence rien en commun, finissent par se retrouver au détour du destin. J'ai apprécié la construction du roman, la façon dont les histoires s'imbriquent à la manière d'un puzzle. Accès direct à la plage est un roman tout en demi-teintes simplement humain qui nous montre, sans jugement, la vie, les gens, leurs histoires. À découvrir!

8/10

Pour d'autres avis, visitez Blog-O-Book.

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Accès direct à la plage, Jean-Philippe Blondel, Delphine Montalant, Pocket, 2003, 119p.

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summer_bee

17 août 2009

Rêves de garçons - Laura Kasischke

kasischke4e couverture: 

À la fin des années 1970, trois pom-pom girls quittent leur camp de vacances à bord d'une Mustang décapotable dans l'espoir de se baigner dans le mystérieux Lac des Amants. Dans leur insouciance, elles sourient à deux garçons croisés en chemin.

Mauvais choix au mauvais moment.

Soudain, cette journée idyllique tourne au cauchemar.

Rêves de garçons est une plongée au cœur d'un univers adolescent dépeint avec une justesse sans égale. Une fois de plus, Laura Kasischke s'attache à détourner avec beaucoup de férocité certains clichés de l'Amérique contemporaine et nous laisse, jusqu'à la révélation finale, dans l'imminence de la catastrophe.

J'ai passé le ¾ du roman à me demander où l'auteur voulait en venir. Je ne comprenais pas trop le pourquoi du comment de cette histoire. Je voyais la fin arriver à grand pas sans y déceler le moindre dénouement, jusqu'à cette scène finale… J'avoue, j'ai été bluffée. Ce n'est pas l'œuvre du siècle, mais un petit roman bien sympathique et aussi angoissant qu'une histoire de peur racontée autour d'un feu de camp!

6.5/10

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Si vous voulez connaître l'avis d'Ys.

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Rêves de garçons, Laura Kasischke, Christian Bourgeois, Le Livre de Poche, 2007, 249p.

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16 août 2009

Dimanche poétique

Celsmoon est l'instigatrice des dimanche poétiques, elle nous invite à publier un poème chaque dimanche pour rendre hommage à cet art. J'ai décidé de suivre le pas et je présente cette semaine un de mes poèmes favoris.

Les feuilles mortes 

Un poème de Jacques Prévert

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,
Des jours heureux quand nous étions amis,
Dans ce temps là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois je n'ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi,
Et le vent du nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
C'est une chanson, qui nous ressemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Et la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis...

sunflwbeeline

15 août 2009

Butineuse

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14 août 2009

Hamaguri - Aki Shimazaki

hamaguri4e couverture:

Je prends deux coquilles et j’essaie de les joindre, mais elles n’appartiennent pas à la même paire. Je les dépose par terre. ELLE continue. Puis ce sera mon tour. Ainsi, nous répétons le jeu jusqu’à ce que nous ayons reformé les dix coquillages.

Aujourd’hui, ELLE a trouvé sept paires et moi, j’en ai trouvé trois. ELLE m’a dit : « chez les hamaguri, il n’y a que deux parties qui vont bien ensemble. »

Dans le deuxième tome de la pentalogie Le poids des secrets: Hamaguri, Aki Shimazaki nous raconte la même histoire que dans son précédent roman, Tsubaki, mais cette fois avec les yeux d'un autre personnage. J'ai trouvé intéressant de voir les différentes facettes que peut avoir une même histoire, dépendamment des yeux avec laquelle on la regarde. Hamaguri est une histoire triste et mélancolique, écrite dans le style pur, simple et très élégant qui m'avait séduite dans le premier tome. Envoûtant.

8/10

Pour certains qui se posent la question, malgré qu'elle soit née au Japon, Aki Shimazaki est considérée comme une auteure québécoise d'origine japonaise.

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Hamaguri, Aki Shimazaki, Leméac/Actes-Sud, 2000, 109p.

bee_miel

10 août 2009

Tsubaki - Aki Shimazaki

Tsubaki4e couverture:

Le jour où la bombe atomique tomba sur Nagasaki, je me levai à cinq heures. Ma mère restait de nouveau chez sa cousine au centre-ville. Mon père dormait. Je mélangeai le cyanure de potassium au contenu des trois derniers papiers en cellophane pliés dans la boîte qui contenait le médicament de mon père et je partis. Je ne savais pas où aller. Je commençai à marcher vers le nord. Je n’avais rien apporté à manger ni à boire...                                

Tsubaki est un roman aussi court que passionnant, à la fois intimiste et historique. Il nous permet une incursion dans la culture japonaise de l'époque de la seconde guerre mondiale. Malgré le sérieux de l'histoire, le roman est écrit de façon très simple et accessible. Le style minimaliste et lyrique d'Aki Shimazaki, m'a beaucoup plu. Le roman est empreint d'une atmosphère particulière lié à la retenue des émotions, atmosphère qui est souvent présente dans la littérature japonaise. Un très joli moment de lecture.

8/10

Née au Japon, Aki Shimazaki a immigré au Canada en 1981 et vit à Montréal depuis 1991. Elle écrit ses romans directement en français. Tsubaki est le premier volet de sa pentalogie Le Poids des secrets qui comprend également Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru.

Tsubaki, Aki Shimazaki, Leméac/Actes-Sud, 1999, 121p.

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bee

9 août 2009

Butineuse

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6 août 2009

Tous les matins du monde - Pascal Quignard

quignard4e couverture:

" Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.

Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura :

- Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. "

Tout d’abord, ce qui m’a attiré vers ce roman c’est le thème; la musique. Et aussi que l’histoire se déroule entre 1665 et 1690, qui est à mon avis une époque très intéressante. Tous les matins du monde est un très très court roman, ça se lit en moins d'une heure. Malheureusement, je n'ai pas vraiment embarquée dans l'histoire de cette famille de musiciens. J'aime les grandes oeuvres romanesques du 17e siècle, mais ici je n'ai pas trouvé mon compte. Peut-être justement à cause que c'est trop court. J'aurais aimé des personnages plus étoffés, des paysages grandioses, ça manquait cruellement d'ambiance tout ça! Un autre point négatif de ce roman c’est la mise en page des Éditions Gallimard, une police de caractère IMMENSE et des marges d’une largeur excessive, il ne doit y avoir que 50 mots par page! Je déteste quand pour faire plus épais donc forcément plus cher et plus rentable, on néglige l’environnement, les arbres, la nature…

4/10

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Tous les matins du monde, Pascal Quignard, Gallimard, 1991, 134p.

moineau

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5 août 2009

La maison des temps rompus - Pascale Quiviger

Quiviger      You will lose only what you can’t let go of

4e couverture:

Ma maison est aussi proche de la mer qu’une maison peut l’être avant de devenir un bateau.

Par un lumineux jour de printemps, une jeune femme trouve la maison de ses rêves, entourée d’un jardin luxuriant, d’une effarante beauté, et qui regarde la mer de son unique fenêtre, semblable à un œil écarquillé.

Elle décide d’y emménager. Mais comment se fait-il que le paysage se transforme et que ses proches n’arrivent pas à trouver le sentier qui mène à sa maison?

Dans sa solitude, la jeune femme se remémore l’amitié intense unissant deux êtres aux noms de lumière : Lucie et Claire. Entremêlant la vie quotidienne à l’imaginaire, elle dessine toute une galerie de visages de femmes : mère, fille, sœur, aide, confidente. Chacune est reliée aux autres par des liens complexes. Chacune est une incarnation singulière des raisons que nous avons d’espérer et de combattre, d’aimer et de rêver, d’accueillir et de porter secours.

On ne sort jamais indemne d’une telle lecture… La force des mots, des images, de l’imaginaire de l’auteur font de la lecture de ce roman un moment de grâce. Je n’en dis pas plus, de peur de vous gâcher la découverte de cette histoire. Pascale Quiviger a écrit deux autres romans, Le cercle parfait et Ni sols ni ciels que je vais m’empressée de lire aussi. J’aime la littérature québécoise quand elle met sur mon chemin des petits livres comme celui-ci, ça me réconcilie avec la lecture de mon pays qui m’a trop souvent déçue… À lire, à lire, à lire!

Pour les lecteurs français, ne vous fiez surtout pas à la couverture de l’édition française, elle est d’une laideur atroce! Ce qui compte, c’est la beauté du texte…

9/10

Extraits :

" À l’est le ciel vibrait d’une vague phosphorescence. Dans le jardin, chaque brin d’herbe, chaque branche, chaque toile d’araignée était minutieusement souligné de rosée, comme si les fées étaient passées avec un crayon mouillé pour pointiller les choses vivantes. Ce calme bonheur du jardin ensommeillé tranchait sur mon anxiété, comme pour la contredire ou pour m’insuffler un peu de courage. " p. 35

" Je voulais une maison pour qu’elle m’avale. Je me souviens avoir pensé : j’aimerais tant être nulle part. « En vente, bord de mer » est la maison des temps rompus. C’est le lieu concocté par ce qui, en moi, demeure capable de vision, de guérison et d’espoir. Je n’ai pas d’autres mots pour le dire. " p. 52

Un coup de cœur pour cuné et Clarabel a adoré elle aussi!

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La maison des temps rompus, Pascale Quiviger, Boréal, 2008, 237p.

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abc_abeille

4 août 2009

La première gorgée de bière - Philippe Delerm

couverture_delerm4e couverture:

"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher.

Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tête pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis:

- Il y aura juste le pain à aller chercher."

La première gorgée de bière n’est pas un roman mais un recueil de petits textes, de petits plaisirs minuscules de la vie de tous les jours. Chacune des 34 petites joies quotidiennes n’est pas plus longue que deux ou trois pages, mais elles sont à mon avis assez inégales. Certaines m’ont beaucoup plu d’autres m’ont laissée totalement indifférente. Mes préférées; Le croissant du trottoir, On pourrait presque manger dehors, Aller aux mûres, Invité par surprise, Lire sur la plage, Les boules en verre, Le journal du petit déjeuner. Une lecture douce entre deux pavés, mais pas inoubliable.

6/10

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La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm, Gallimard, 1997, 91p.

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