Un minuscule inventaire - Jean-Philippe Blondel
"Et puis la vie va."
4e couverture:
Une paire de boucles d'oreilles, un hamac, un cendrier... le bric-à-brac habituel des vide-greniers. Pour ceux qui achètent, c'est l'occasion d'une trouvaille ou d'un cadeau. Pour ceux qui vendent, comme Antoine, c'est parfois un déchirement inattendu.
A 42 ans, alors que sa femme vient de le quitter, il profite d'une brocante pour faire un grand ménage dans sa maison et dans sa vie. Mais voir disparaître un à un ces objets apparement anodins, c'est aussi dérouler le fil de son existence, avec ses découvertes, ses joies et ses malheurs. Pour Antoine, le moment est alors venu de faire enfin la paix avec ses souvenirs et de se donner les moyens d'un nouveau départ...
Ce n'est pas facile (ou tentant) de devoir prendre quelques minutes devant un écran d'ordinateur quand on passe des vacances extraordinaires dans un pays aussi sublime que la Grèce... Mais je me sacrifie avec plaisir pour cette lecture commune, un engagement est un engagement! :o)
Un looooooooooooooong vol de plus de 9h (de nuit!) m'a amplement permis de lire les 272 pages d'Un minuscule inventaire. Dès le moment ou j'ai ouvert la couverture de ce roman, j'ai été incapable de le reposer avant d'en avoir lu le dernier mot! J'ai été totalement impregnée par cette histoire.
C'est mon 3e Blondel, les deux premiers m'avaient laissée plutôt perplexe mais celui-ci m'a laissée en admiration devant le talent de cet auteur. J'ai aime la construction du roman, les objets qui rappellent des souvenirs de toute une vie... Mais, par dessus tout, j'ai adoré l'écriture tendre et mordante de Jean-Philippe Blondel. J'ai aimé sa douceur et son humour. A lire!!!
9/10
Extraits:
" Bien sur, en touchant les étoffes, en effleurant les métaux et en caressant les papiers, au moment de la mise en carton, il y a eu des odeurs et de brêves sensations, mais je ne pensais pas que le départ des objet sonnerait l'ouverture de mes vannes - et tous ces détails qui me sautent aux yeux comme une poudre de réalité. Au moment ou Anne me congédie et ou mes enfants font de moi une statue de cire, je me découvre une vie colorée et violente. Sous la poussière, je bouge encore." p. 99-100
" Pourtant, il faut bien se rendre a l'évidence - mes objets - refusent de m'adresser la parole. Ils restent là, muets et vaguement dédaigneux, ils haussent les soucils, détournent leurs anses, se recoquevillent sous leurs pochettes. Ils se renfrognent.
Ce n'est qu'au moment du départ qu'ils se réveillent. Lorsque de nouvelles mains viennent à les toucher et qu'ils connaissent de nouvelles extases, alors soudain, ils se tournent vers moi avec des yeux affolés, coincés entre plaisir et frayeur, ils veulent tout à coup communiquer, murmurer, hurler, faire entendre leur voix. Ils me racontent notre histoire ensemble, ils disent, voilà, c'est fini, ne me retiens pas, je garde avec moi ces quelques instants et toutes ces années enfouies, j'aurais pu donner encore beaucoup si tu ne m'avaient pas enfermé dans ce carton." p. 100-101
" Il y a des gens qui ont traversé ma vie comme des comètes, et je vis encore dans leur lumière." p. 128
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Un minuscule inventaire, Jean-Philippe Blondel, Robert Laffont, Pocket, 2005, 272p.
Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Karine, Bladelor et Yohan.
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PS: Je suis vraiment desolee pour l'orthographe mais les claviers Grecs n'ont pas les accents... Je vais y remedier a mon retour au Canada! Merci! :o)
(Corrections effectuées... Je suis désolée si j'en ai oublié...)