Le Livre des choses perdues - John Connolly
4e couverture:
Il était une fois – car c’est ainsi que toutes les histoires devraient débuter – un garçon de 12 ans qui venait de perdre sa maman. Inconsolable, David a trouvé refuge dans les livres pour oublier le remariage de son père et la naissance de Georgie, son demi-frère. Une nuit, persuadé d’entendre sa mère l’appeler, David découvre un passage caché au fond du jardin. Il le franchit et se retrouve propulsé dans un monde fantastique, peuplé de personnages issus de ses lectures et de son imaginaire. Alors que la Seconde Guerre mondiale déferle sur l’Europe, David entame un périple à la recherche d’un vieux roi qui conserve ses secrets dans Le Livre des choses perdues, sésame qui permettrait au jeune garçon de quitter ce royaume. Mais le conseiller du souverain a pour lui d’autres desseins…
J'ai terminé ce roman depuis au moins deux semaines, je ne vous en ai pas parlé avant aujourd'hui par pure paresse, j'avais beaucoup plus envie de lire que de me casser la tête à écrire un billet!
Tout d'abord, je tiens à dire que ce roman m'a redonné envie de lire. Pas que j'avais arrêté, mais j'avais beaucoup diminué les heures que je consacrais à la lecture. Disons que depuis 2-3 mois, je ne lisais plus de façon boulimique 4-5h par jours. Depuis quelques jours, mon envie furieuse est revenue, tant mieux! :o)
Je me suis laissée totalement emportée par l'histoire du petit David. Le Livre des choses perdues est un conte fantastique cruel, grave et sombre. Il s'en dégage une atmosphère dense, mystérieuse et inquiétante. On y aborde des thèmes très adultes (de manière très adulte aussi).
À mon avis, ce n'est pas le genre de roman à mettre entre toutes les mains. Même si le roman est sorti en littérature jeunesse (la couverture est rouge), plusieurs scènes sont particulièrement sordides, sanglantes et effrayantes, même pour une adulte comme moi! J'ai vécu des moments d'angoisse avec le petit David puisque l'idée du roman est de montrer le côté sombre et noir des contes de notre enfance.
Un petit bémol par contre, j'ai un peu moins adhéré au ton moralisateur que prends parfois l'auteur…
Ce que je retire du Livre des choses perdues, c'est le pouvoir des contes et de l'imaginaire chez les enfants. C'est incroyable l'influence qu'ils ont dans nos petites vie d'enfants!
À lire!
9.5/10
Extraits:
"Les histoires sont différentes: elles se mettent à vivre dès qu'on les racontent. Sans une bouche humaine pour les lire à haute voix ou une paire d'yeux écarquillés sous les draps, les parcourant à la lumière d'une lampe de poche, elles n'ont aucune existence réelle dans notre monde. Elles sont comme des graines dans un bec d'oiseau attendant de tomber en terre, ou comme les notes d'une chanson sur du papier réglé se languissant de rencontrer l'instrument qui donnera naissance à leur musique. Elles restent endormies, dans l'espoir de se réveiller un jour. Mais quand quelqu'un se met à les lire, elles commencent à se transformer. Elles s'enracinent dans l'imagination du lecteur et peuvent le métamorphoser. Les histoires veulent être lues, disait la mère de David dans un murmure. Elles en ont besoin. C'est pour cette raison qu'elles quittent leur monde pour se frayer un chemin jusqu'au nôtre. Elles veulent qu'on leur donne la vie." p. 13
"Il aimait les livres car les livres contiennent les connaissances de tous ceux que le passé a engloutis." p. 205
.
Voir les avis chez BoB.
Le livre des choses perdues, John Connolly, L'Archipel, 2009, 348p.
.
.
Anne-Julie Aubry Je vous invite à aller visiter le magnifique site de l'illustratrice