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L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe
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12 mars 2009

Mange, prie, aime - Elizabeth Gilbert

mange_prie_aime4e couverture:

À trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute, l’insatisfaction…

S’ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu’elle s’est choisie!

En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie », en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols!) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l’équilibre qu’on appelle le bonheur…

Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l’inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d’émotions et d’expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi…

Mange, prie, aime est un livre autobiographique qui raconte les efforts d’une américaine divorcée et dépressive qui prend une année sabbatique autour du monde pour prendre soins d’elle, de son corps, de son cœur, et surtout de son âme. Le roman se divise en trois parties. J’ai beaucoup aimé la première partie en Italie mais la partie où elle se trouve dans son ashram en Inde m’a beaucoup ennuyé, j’ai même failli abandonner, mais j’ai tenu bon et j’ai été récompensée par une très belle dernière partie en Indonésie. Ce livre est axé sur la croissance personnelle et les expériences de vie, mais il a un petit quelque chose de différent de ce qu’on retrouve habituellement dans ce genre de bouquin; de l’humour. Elizabeth Gilbert a le don de se moquer d'elle-même, y compris lorsqu'elle décrit les épisodes jalonnant son mal de vivre et son divorce à la new-yorkaise : long, douloureux et coûteux! Un roman qui se lit bien, mais il faut être adepte du genre…

6/10

Mange, prie, aime, Elizabeth Gilbert, Calmann-lévy, 2008, 453p.

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11 mars 2009

L'histoire de l'amour - Nicole Krauss

Krauss4e couverture:

À New-York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l’espagnol, et dont l’héroïne porte le même prénom qu’elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandit sans lui.

Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman…

Trois solitaires qu’unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens : un livre unique, L’histoire de l’amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin.

Ce roman s'organise autour de trois personnages, trois récits, trois vies qui à prime abord n’ont rien en commun. Mais au fil des pages, les destins se croisent et se décroisent, des liens se tissent entre les personnages et tout se met en place. Ce qui relit ces trois individus est un livre L’histoire de l’amour. Je trouve très intéressante l’idée du roman dans le roman.

La construction du roman est complexe, les protagonistes s'expriment tour à tour et pour ne pas se perdre dans le fil du récit un petit dessin au début de chaque chapitre nous permet de repérer qui est le narrateur. Une construction qui peut être déroutante au début mais au final c’est différent et plutôt plaisant.

Une lecture agréable, emplie de richesse humaine et de sensibilité. Un roman qui parle évidemment de l'Amour, mais aussi de l'angoisse de la mort et du deuil, de la solitude, de la famille, de la Shoah, de l'immigration, de l'exil.

La fin est très émouvante.

Un très joli roman!

8/10

L’histoire de l’amour, Nicole Krauss, Gallimard, 2006, 356p.

4 mars 2009

Une fille comme les autres - Jack Ketchum

Ketchum4e couverture:

Meg est une adolescente. Prisonnière. Torturée. Il y a ceux qui en profitent, ceux qui s’en foutent et ceux qui voudraient l’aider. Et vous?

Dans ce roman inspiré d’un fait divers des années 1950, Jack Ketchum dresse le portrait d’une petite bourgade américaine où l’horreur se trouve de l’autre côté de la rue. Cinquante ans plus tard, le sujet est toujours d’actualité, le silence est toujours pesant.

Après Une fille comme les autres, vous ne regarderez plus jamais vos voisins de la même manière.

L’auteur Jack Ketchum s’est inspiré d’un fait divers pour écrire cette histoire d’horreur. C’est tout simplement impensable que de telles choses puissent se produirent. Une fille comme les autres est une histoire de violence gratuite, de sévices corporels et sexuels commis par des enfants de 10-12 ans sur une jeune fille de leur entourage. Ces crimes atroces sont supervisés et encouragés par une femme malade, qui a la garde de cette pauvre fille à la suite de la mort de ses parents. Le plaisir malsain que procurent aux enfants ces atrocités m’a totalement déroutée. C’est carrément inhumain. J’ai lu ce roman avec un point au cœur et une boule dans la gorge. Il m’est impossible de mettre une note puisque je note habituellement en fonction du plaisir que la lecture me procure et il est évident que je n’ai ressenti aucun plaisir à lire celui-ci. Ce roman me hantera longtemps.

Extrait :

« L’expression n’être “qu’un enfant” venait de prendre un sens nouveau, à la fois menaçant et inquiétant, un sens que nous avions peut-être toujours su être là, mais auquel nous n’avions jamais eu à penser. Merde, ils pouvaient nous balancer dans une rivière s’ils le voulaient. Nous n’étions que des enfants. Nous étions la propriété de nos parents. Nous leur appartenions, corps et âme. Face à n’importe quel danger réel provenant du monde des adultes, nous étions condamnés. Ne nous restaient que le désespoir, l’humiliation et la colère. » p.169

Une fille comme les autres, Jack Ketchum, Bragelonne, 2007, 350p.

1 mars 2009

Les Chutes - Joyce Carol Oates

oates4e couverture:

Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve blanche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende) attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.

Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.

Désamour, trahison, meurtre? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.

Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.

À travers les défis sociaux, économiques et environnementaux de cette époque, Joyce Carol Oates dresse le portrait de l’Amérique des années 50 à 70. L’histoire se déroule dans la petite ville touristique de Niagara Falls. On y suit le quotidien des membres de la famille Burnaby, qui vivent des relations familiales difficiles. Une des forces de l’auteure est la maîtrise avec laquelle elle construit ses personnages tous très complexes et  intenses.

Dans ce roman, Joyce Carol Oates ne fait pas que raconter, elle dénonce avec cynisme le comportement des industries qui polluent sans vergogne et laisse mourir la population, caché derrière les autorités qui les protègent sans remords. Il règne dans ce livre une atmosphère oppressante et intense à la manière de ces Chutes, point central de cette saga familiale. Un style déroutant, dramatique et intense, à la façon Oates. Un roman très riche. J’ai trouvé par contre quelques longueurs mais rien pour nuire à mon plaisir. À mon avis, Joyce Carol Oates est une auteure incontournable. Elle tient une place de choix dans le palmarès de mes auteurs favoris. Et ça tombe bien car elle est une écrivaine très prolifique.

8/10

Extraits :

« Les Chutes exerçaient néanmoins un charme maléfique, qui ne  faiblissait jamais. Lorsque vous grandissiez dans la région du Niagara, vous saviez. L’adolescence était l’âge dangereux. La plupart des gens du cru se tenaient à l’écart des Chutes et ne risquaient donc rien. Mais si vous approchiez trop près, même par curiosité intellectuelle, vous étiez en danger : vous commenciez à avoir des pensées qui ne vous ressemblaient pas, comme si le tonnerre des eaux pensait pour vous, vous dépossédait de votre volonté. » p.72

« On a envie de leur faire mal, parfois. À ceux qui vous aiment trop. » p.336

« Le jeune homme au crâne rasé communiquait autant par le silence que par la parole. Par des marmonnements, des grimaces, des haussements d’épaule, des grognements. Il soupirait, il grattait son crâne rasé. Il était toujours en train de tirer sur le col effiloché d’un tee-shirt, comme si ses vêtements informes étaient trop étroits. Il souriait de biais, avec l’air de douter qu’un sourire de lui fût le bienvenu. Il y avait de l’éloquence chez Stonecrop si on savait le déchiffrer. Il y avait de la subtilité dans son être, si gauche, si muet et menaçant qu’il pût paraître aux autres. » p.474-475

J_C_Oates

Née en 1938 à Lockport (État de New York), Joyce Carol Oates est issue d'un milieu rural, modeste. Une soeur autiste, un père absent, l'adolescente trouve rapidement refuge dans la littérature (Faulkner, Dostoïevski, Brontë) et se met à écrire dès l'âge de 14 ans.
Depuis 1964, Joyce Carol Oates publie aussi bien des nouvelles que des poésies, des romans ou des essais. Ses thèmes sont nombreux : tensions sociales, pouvoir, féminité, sexualité que l'auteur aborde avec pessimisme et lucidité, peignant un visage sans concession de l'Amérique. Avec plus de 70 titres à son actif, Joyce Carol Oates a également écrit sous des pseudonymes (Rosamond Smith, Lauren Kelly) des romans policiers.
Joyce Carol Oates a figuré à deux reprises parmi les finalistes du Prix Nobel de Littérature. Elle enseigne à l'université de Princetown où elle vit avec son époux et est adepte de boxe.
(Un merci spécial à Cafrine du Club des Rats pour la bio.)

Les Chutes, Joyce Carol Oates, Éd. Philippe Rey, 2005, 504p.

2 février 2009

L'histoire de Catherwood - Marly Youmans

Catherwood4e couverture:

Nous sommes en 1678 quand Catherwood et Elisabeth, sa fillette âgée de un an, se perdent dans une forêt du Nouveau Monde. Récemment émigrée d’Angleterre, Catherwood vient de s’installer avec son mari près d’Albany, dans l’État de New York. Mais il suffit d’une brève inattention par un matin de printemps pour qu’une visite à des voisins se transforme en une longue errance solitaire.

À l’arrivée de l’été, Catherwood traverse un paysage aussi dur et impitoyable qu’il est majestueux et luxuriant. Les mois d’hiver approchant, elle cherche frénétiquement des signes de présence humaine dans cette contrée déserte, tout en luttant pour rester en vie avec sa fille.

L’histoire de Catherwood est une superbe évocation de l’Amérique à l’époque où ce pays était véritablement un nouveau monde. Livre subtil au charme envoûtant, c’est à la fois une fable, un roman historique (l’atmosphère est minutieusement reconstituée) et l’étude du cœur d’une mère dotée d’un incroyable courage.

J’ai choisi ce roman tout à fait par hasard en fouinant à la bibliothèque pour trouver un auteur de la lettre Y pour mon Challenge ABC. Je ne l’ai pas inclus dans ce challenge mais j’ai quand même décidé de lire le livre puisqu’il était très court. Je ne le regrette pas du tout puisque c’est un petit trésor. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais j’ai ressenti un petit quelque chose en lisant ce récit touchant. L’écriture de Marly Youmans y est pour beaucoup. Il y a de magnifiques bijoux de phrases, des descriptions sublimes, et l’histoire n’est pas banale du tout.

8/10

Extraits :

« Il y eut un violent coup de vent, un craquement sec, le nuage absorba le crépuscule, et le ciel vira au jaunâtre; un calme, et tout ne fut plus que ténèbres. Semblant jaillir à reculons d’une flottille de petits nuages, la lune courut se cacher derrière le velours sombre. L’obscurité se fendit, déversant comme par magie sa blanche semence, pluie d’innombrables petites lunes heurtant les mâts et les vergues, rebondissant et roulant sur le pont, se logeant dans les organeaux et les crevasses. À l’abri d’une épaisse toile que martelaient des pierres de cire, serrés l’un contre l’autre, Catherwood et Gabriel virent l’averse de grêle s’arrêter aussi soudainement qu’elle avait commencé. Les vents déchirèrent le nuage, et la lune apparut dans un halo. » p. 19

« Grisées, amoureuses des pétales aux lèvres soyeuses, les abeilles dégringolaient, roulaient de fleurs en feuilles, se rétablissant en plein vol avant de zébrer l’air ou de se poser sur un brin d’herbe. » p. 46

« La fin de l’automne arriverait avec ses jours de chute de feuilles rouges, puis jaunes. Le gel s’accrocherait au sol nu, enfoncerait ses griffes là où Elisabeth dormirait comme une graine. Puis le roi hiver rôderait dans la forêt, la couvrant de neige. Tout étincellerait de sceptres de glace, couches de froid s’amoncelant jusqu’à ce qu’un vert étouffé brille faiblement au plus profond de châteaux souterrains. Ce n’était pas la place d’un enfant. » p. 141

L’histoire de Catherwood, Marly Youmans, Anne Carrière, 1998, 176p.

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31 janvier 2009

Nous étions les Mulvaney - Joyce Carol Oates

oates_mulvaney4e couverture:

À Mont-Ephraim, petite ville de l’État de New York, tout le monde connaît les Mulvaney, et leur envie de bonheur et de réussite. Michael, le père, d’origine modeste, a su, à force de travail, obtenir sa place au soleil et se faire accepter par la bonne société de la ville. Grâce à sa femme, qu’il adore, la ferme qu’ils habitent est un coin de paradis, une maison de conte de fées où, au milieu d’une nature splendide, entourés de chiens, de chats, d’oiseaux, de chevaux et immensément d’amour, leurs trois fils et leur fille Marianne vivent une enfance inoubliable.

Mais, le jour de la St-Valentin 1976, un drame survient qui met un terme à cette existence idyllique, fait voler la famille en éclats et marque de manière indélébile chacun de ses membres…

C’est Judd Mulvaney, le benjamin qui, devenu journaliste, retrace l’histoire des siens, avec humilité parce qu’il sait que « rien de ce qui se passe entre des êtres humains n’est simple et qu’il est impossible de parler d’eux sans les simplifier ou en donner une image déformée. » Il évoque avec nostalgie le bonheur lumineux qui était le leur avant la « chute », puis raconte la désagrégation de la famille, la dureté de la société à l’égard des « perdants », et le parcours long, douloureux, émouvant, que suivront les Mulvaney avant de parvenir, chacun à sa façon, à retrouver l’amour et la sérénité.

Dès les premières phrases on est happé par le style particulier de Joyce Carol Oates. Cette façon qu’elle a de décrire les paysages, les personnages, les événements les plus communs avec une profusion de petits détails anodins. Elle traite ses personnages et les animaux (parce qu’ils sont eux aussi des personnages du roman) avec une telle humanité. Tout est décrit minutieusement, mais curieusement c’est dans les non-dits que l’on retrouve toute la force du roman. Des personnages singuliers : Pinch, Bouton, Mulet, Fossette, Sifflet, Bouclé, tous si différents mais tellement « Mulvaney ». Une famille unie, qui s’aime malgré leurs différences. Un événement malheureux va venir briser cette famille. Chacun leur tour les enfants Mulvaney s’exileront pour essayer d’oublier la douleur, la honte. Et chacun suit le courant de la vie, à sa façon, mais demeurera à jamais fier d’être un Mulvaney. Un très beau roman!   

   

9/10

Extraits:

« Toute mon enfance, j’ai été le bébé Mulvaney. Dans une famille pareille, c’est se savoir le dernier fourgon d’un long train rugissant. Ils m’aimaient si fort, quand ils consentaient à faire attention à moi, que j’étais comme ébloui par une lumière intense, incandescente, qui pouvait s’éteindre soudainement et me laisser dans les ténèbres. » p.12    

   

   

« Qu’est-ce qu’une famille, après tout, sinon des souvenirs inattendus et précieux comme le contenu d’un tiroir fourre-tout de la cuisine? » p.12

« Les restes terrestres de Michael John Mulvaney dispersés au vent. Et avec quelle rapidité le vent se jeta sur eux, un appétit sauvage. En se lamentant comme une hyène, en quittant la vallée dans un hurlement. Maman dit tout à coup : J’entends papa rire, pas vous? Oh! C’est vraiment drôle… en un sens. C’est ce qu’il penserait. » » p. 566

Nous étions les Mulvaney, Joyce Carol Oates, Stock, 1998, 605p.

abc_abeille

29 janvier 2009

Le prochain truc sur ma liste - Jill Smolinski

smolinski4e couverture:

Après un accident où les Weight Watchers et une recette de soupe mexicaine ont joué un rôle inattendu quoique fatal, June Parker hérite d'une curieuse liste dressée par la victime, Marissa: "20 choses à faire avant mon 25e anniversaire."

June est perplexe. Une liste, quelle idée! Doit-elle la rendre aux parents de la pauvre Marissa? La détruire? À moins que… Besoin d'exister? Culpabilité? C'est décidé, June va relever le défi et tenter de réaliser les souhaits de Marissa.

Stimulante (courir un 5000 mètres), audacieuse (se balader sans soutien-gorge, embrasser un inconnu), ou réelle gageure (changer l'existence d'une personne), la mission s'avère délicate…

Entre fous rires et moments de doute, June va se découvrir des ressources bien cachées. Et comprendre qu'un peu de fantaisie rend souvent la vie plus jolie…

Une comédie romantique dans la plus pure tradition. Un très bon roman où (enfin) l’héroïne ne pèse pas 45kg les cheveux humides plein de roches dans les poches. Elle est jolie, amusante, et son projet nous fait crouler de rire. J’ai trouvé que le roman n’allait jamais dans la facilité comme il arrive bien souvent dans ce genre. Pétillant! Une lecture plaisante et qui fait du bien. Je vous le conseille fortement en cas de déprime, un remède miracle!

8.5/10

Le prochain truc sur ma liste, Jill Smolinski, Belfond, 2007, 384p.

15 décembre 2008

Julie & Julia - Julie Powell

JulieJulia

Sexe, blog et boeuf bourguignon

4e de couverture:

Une jeune New-Yorkaise bientôt trentenaire, lasse d'enchaîner des boulots sans intérêt, décide de reprendre sa vie en main. S'emparant du vieux livre de cuisine de sa mère, L'Art de la cuisine française de Julia Child, elle s'invente un projet dément: réaliser les 524 recettes du livre...En un an! Dans sa cuisine minuscule! Avec un humour dévastateur et une pointe de folie, elle nous raconte ses pérégrinations de cuisinière, sa crise de la trentaine, sa mère envahissante, sa meilleure amie nymphomane... De réussites triomphantes en purs désastres, de crises de larmes en dîners alcoolisés, elle poursuit sa route pavée de mottes de beurre. Et s'aperçoit un jour que sa vie a changé.

Après avoir été longtemps secrétaire intérimaire, Julie Powell est devenue célèbre en 2004 grâce au succès fulgurant de son blog. Pendant un an, elle y a tenu la chronique régulière de son odyssée culinaire et personnelle. Un an plus tard, les éditeurs américain s'arrachaient les droits de son livre. Best-seller aux États-Unis, le livre sera bientôt adapté au cinéma.

Bon. Ok. Bah. Euh. Bof. Rien dans ce livre ne m'a réellement impressionné, ni fait rire, ni même amusé. La 4e de couverture disait: "Furieusement drôle!" Euh pas vraiment... J'ai trouvé que tout dans ce livre était mécanique, exactement comme les ingrédients d'une recette... Un petit peu d'humour par-ci, un peu d'amour par-là, saupoudrée d'une petite scène de colère et d'un soupçon de pleurs et voilà la recette d'un best-seller... Bof... Peut-être est-ce un problème du à la traduction (ils ont même fait une faute d'orthographe au sous-titre sur la page couverture...pas fort!) mais au final c'est très moyen...

5/10

Extrait:

"Il y a une chose que je ne cesse d'apprendre, c'est que les fins ne sont pas longues à venir et qu'elles ne surviennent pas non plus à votre insu. Parce que les fins n'arrivent jamais." p.337

Pour visiter le blog de Julie Powell: http://www.juliepowell.blogspot.com/

Julie & Julia - Sexe, blog et boeuf bourguignon, Julie Powell, Éd. du Seuil, 2008, 343p.

9 novembre 2008

La traversée de l'été - Truman Capote

Truman_capote

Grady, 17 ans, est la cadette des filles McNeil. Elle s'ennuie prodigieusement entre une mère superficielle et une soeur à qui tout réussi; un beau mariage et des enfants parfaits. Grady est différente, elle rêve d'aventures. Elle n'a aucune envie d'accompagner ses parents en croisière en Europe. Elle fait la connaissance d'un jeune employé de parking dont elle tombe amoureuse. Clyde est un jeune homme rude marqué par la vie difficile de Brooklyn. Ils n'appartiennent pas au même monde et chacun se sent mal dans le monde de l'autre. Un gouffre les séparent. Mais en sa compagnie, le temps d'un été brûlant à New-York, elle va tirer un trait définitif sur son enfance. Mais la jeune fille découvre trop tard le prix exorbitant de la liberté...

La traversée de l'été est le premier roman écrit par Truman Capote alors qu'il n'avait que 19 ans. Après l'avoir retravaillé plusieurs fois, l'auteur a décidé de l'abandonner. Ce n'est que bien après sa mort que le récit a finalement été retrouvé et publié.  Le tout manque un peu de profondeur mais sachant que ce roman est inachevé, c'est une ébauche plus que réussie.

6.5/10

Extrait:

"Une chaleur écrasante pesait sur Lexington Avenue, d'autant plus irrespirable encore qu'ils venaient de quitter l'air conditionné du cinéma. À chaque pas, l'haleine fade de la canicule leur soufflait au visage. La nuit sans étoile s'était refermée comme le couvercle d'un cercueil et l'avenue, avec ses kiosques à journaux où s'affichaient des catastrophes, avec le bourdonnement de ses néons, évoquait le corps immobile d'une gisante. La pluie tachetée d'électricité multicolore, étincelait sur les pavés, tandis que les visages changeaient de teinte à la vitesse d'un caméléon : les lèvres de Grady passèrent du vert au pourpre. Meurtre! Dissimulés derrière les journaux comme derrière des masques, quelques personnes attroupées à l'arrêt de bus exhalaient une vapeur humide sans quitter des yeux le regard du jeune tueur que leur présentait la presse. Clyde acheta lui aussi un journal.
Grady qui n'avait jamais passé un été à New York ignorait qu'il existât des nuits pareilles. La chaleur ouvre le crâne de la ville, exposant au jour une cervelle blanche et des nœuds de nerfs vibrant comme les fils des ampoules électriques. L'air se charge d'une odeur surnaturelle dont la puissance âcre imbibe les pavés, les recouvrant d'une sorte de toile d'araignée sous laquelle on imagine les battements d'un cœur. Grady n'avait qu'une connaissance limitée de ce genre de naufrage citadin, elle en avait perçu des signes avant-coureurs à Broadway mais ils appartenaient au décor extérieur, elle n'en faisait pas partie. À présent, elle en était prisonnière et il n'y avait pas d'issue de secours.
" p.124-125

La traversée de l'été, Truman Capote, Grasset & Fasquelle, 2006, 203p.

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