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L'aBeiLLe ViReVoLte De PaGe eN PaGe

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26 novembre 2008

Les petits secrets d'Emma - Sophie Kinsella

sophie_kinsella4e couverture:

Ce n'est pas qu'Emma soit menteuse, non, c'est plutôt qu'elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec Connor, son petit ami, au lit ce n'est pas franchement l'extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l'avouer. Mourir? Justement... Lors d'un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit sa dernière heure arrivée. Prise de panique, elle déballe tout à son séduisant voisin. Tout et plus encore. Sans imaginer que l'inconnu en question est l'un de ses proches. Très proche même...

Cette bonne vieille Sophie Kinsella... Quand on a un coup de déprime il suffit d'ouvrir un de ses bouquins pour nous redonner le moral. Ça marche à tout coup! Son héroïne est une fois de plus d'une drôlerie incroyable. La pauvre...il lui arrive mille et une aventures rocambolesques mais elle s'en sort invariablement sans trop de dommages. C'est léger, amusant et sans prétentions pour ces moments où on a besoin d'un petit boost...

7.5/10

Les petits secrets d'Emma, Sophie Kinsella, Belfond Pocket, 2005, 381p.

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25 novembre 2008

Randonnée Hivernale

Samedi dernier on annonçait une belle journée ensoleillée, nous sommes donc parti, mon amoureux et moi en direction des Laurentides. Équipés de nos mitaines, tuques, foulards et bottes bien chaudes notre défi consistait à grimper la magnifique Montagne Noire, 2e plus haut sommet des Laurentides (tout juste après le Mont Tremblant), où a eu lieu, en 1943, l'écrasement d'un avion militaire canadien de type Liberator B-24 Il y avait à son bord 24 militaires qui ont tous péri dans l'accident. On peut encore aujourd'hui voir des vestiges de cette tragédie ainsi qu'un petit cimetière en mémoire des victimes.

À notre arrivée à St-Donat, un soleil splendide nous attendait. Mais il ne fallut que peu de temps avant qu'une belle neige vienne égayée notre ascension...

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Une journée magnifique, une belle randonnée sous la neige et un sentier que nous avons envie de redécouvrir lorsque la forêt aura retrouvée sont feuillage d'été...

http://www.saint-donat.ca/article84.html

25 novembre 2008

C'est pas moi, je le jure! - Bruno Hébert

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À l'été 1968, Léon a 10 ans. C’est un petit garçon émotionnellement fragile. Son univers bascule lorsque ses parents se séparent pendant les vacances scolaires et que sa mère quitte pour la Grèce. Les disputes et le divorce de ses parents crée un vide affectif qui fait basculer l’enfant dans un monde parallèle, un monde imaginaire qui l'attire en lui proposant des aventures dangereuses. Son comportement se transforme du jour au lendemain. Une voix en lui le pousse à faire des bêtises. Il trouve dans la délinquance un moyen d’exprimer sa souffrance. La seule à pénétrer dans son monde intérieur est la jeune Clarence qui partage ses chimères et ses folles équipées.

Ce roman plonge le lecteur dans l'univers d'un petit garçon malheureux dont l'entourage ne s'aperçoit pas de la détresse profonde. Lui-même ne s'apitoie pas sur son sort et s'occupe l'esprit à longueur de journée, et même de nuit…

Extraits:

"La peur, c'est comme une boîte de Prismacolor, il y en a de toutes les couleurs: la peur bleue, la peur du noir, on peut aussi devenir blanc comme un drap ou rouge de colère et il y a le péril jaune, mais pas dans nos régions. De toutes ces peurs, il y en avait une dont je ne connaissais pas la couleur mais qui me travaillait les méninges sans arrêt. C'était cet amour pour Clarence qui ne cessait de grandir en moi, et j'avais peur, peur de finir étouffé, de m'effondrer sur le chemin et de mourir le coeur éclaté en mille miettes de pain pour les oiseaux." p.147-148

"Les vieux, c'est comme les légumes: chacun a son préféré et aussi celui qu'il déteste le plus.[...] Comme pour les vieux, il y avait des légumes que j'adorais et d'autres que je ne pouvais pas sentir. C'était chimique. Du point de vue des qualité nutritive, le navet était comparable au chou de Bruxelles. Tous deux respectables, ayant fait la guerre (un peu plus le navet que le chou de Bruxelles). Pourtant je ne supportais pas le navet. Pour un légume, ce n'est pas trop grave, mais un vieux, ça peut vexer son amour-propre. Il faut faire attention à ne pas le vexer dans cette région parce que, de l'amour-propre quand on est vieux, c'est comme les dents, il ne nous en reste plus beaucoup. Il reste aux vieux de l'amour, sale comme du linge qu'ils ne lavent même pas en famille, de vieilles amours toutes moisies qu'ils cachent sous des piles de journaux et dans des albums de photos tellement craquelées que, si vous soufflez dessus, les chapeaux volent au vent et disparaissent dans la poussière du désert des chambres d'hospice. Saharas minuscules remplis à craquer de mirages absurdes où la solitude est si immense qu'il serait moins triste d'aller camper sur la lune ou de faire des ronds dans l'eau sur la mer Morte. Je savais tout ça sur les vieux. Et bien plus encore. Mais ça n'empêchait pas qu'il y en avait un que je ne pouvais pas blairer." p. 131,132,133

"Les épis de blé d'Inde craquaient si fort sur mon passage que j'avais l'impression d'être suivi par les quarante voleurs. Incapable de rassembler mes idées, je marchais droit devant moi comme un automate cherchant une raison d'être avec l'énergie du désespoir. N'importe quelle raison d'être. Il fallait juste qu'elle puisse me donner ne fût-ce qu'une brindille de contenance pour affronter l'humanité qui m'attendait de pied ferme à la chaumière." p.55

Tout ce que vous voulez savoir sur l'adaptation cinématographique: http://www.cestpasmoijelejure.com/ 

C'est pas moi, je le jure!, Bruno Hébert, Boréal compact, 1999, 195p.

Avec une grande justesse l’auteur explore les tourments de son jeune personnage et crée une histoire qui nous fait passer par toute la gamme des émotions. Un récit beaucoup plus complexe qu’une simple incursion dans le monde de l’enfance. Le point fort du roman de Bruno Hébert c'est la façon ironique et humoristique avec laquelle les événements troublants sont racontés. Une histoire touchante et plutôt dérangeante. Et j’ai été réellement bluffée par la fin… J’ai bien hâte de voir l’adaptation faite par Philippe Falardeau, je devrai malheureusement attendre la sortie en DVD car il n’est plus à l’affiche dans un cinéma près de chez moi…

9/10

20 novembre 2008

Paris en août

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Paris, que je t'aime!

 

19 novembre 2008

Un belle découverte...

Ian Kelly - Wiser Man

J'ai eu un immense coup de coeur pour cet artiste montréalais. Son nouveau disque Speak your mind est une pure merveille, je l'écoute en boucle depuis 3 semaines et je ne m'en lasse pas! J'ai envie de vous le faire découvrir...

Allez visiter son site internet : http://iankellysmusic.com/News/

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15 novembre 2008

La petite voix du coeur - Billie Letts

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À 17 ans, enceinte de 7 mois et avec 7,77$ en poche, Novalee Nation est abandonnée par son petit ami sur le parking d’un Wal-Mart au fin fond de l’Arkansas alors qu'ils roulent vers un avenir meilleur sous le chaud soleil de la Californie. Sans un sou en poche et sans personne pour l'aider, Novalee n'aura d’autre solution que s'installer dans le supermarché et y vivre cachée jusqu'à la naissance de son bébé. Pendant deux mois, elle va croiser des personnages hauts en couleur, des êtres généreux qui deviendront des amis, et petit à petit la famille qu'elle n'a jamais eue et qu'elle souhaite ardemment pour sa petite fille.

J'ai eu un profond coup de coeur pour la magnifique histoire de Novalee Nation. C'est le genre de roman impossible à reposer tellement on est happé par l'histoire vécue par les personnages.  Le point fort de ce roman, ce sont vraiment tous ces superbes personnages fort attachants et sympathiques. Billie Letts sait parler de personnes ordinaires en les rendant extraordinaires. On les suit, avec de la tendresse et de la compassion dans les yeux, on est ému devant leurs peurs, leurs troubles, leurs joies parce que l'auteur parvient à les rendre, à travers les pages de son roman, bien vivants dans notre esprit. Le roman berce son lecteur de bout en bout. Il est attendrissant, à la fois drôle et grave, et surtout empreint d'une grande sensibilité.

10/10

Extraits:

"Il savait qu'elle avait ramené ses cheveux en arrière et les avait maintenus à l'aide d'un peigne en argent, de même il savait qu'elle portait une robe d'un demi-ton plus foncé que les glycines, mais, jusqu'à ce qu'il ouvre la porte, il ne savait pas que sa chevelure sentirait le chèvrefeuille, ni que la lumière tamisée donnerait aux paillettes vertes de ses yeux la teinte des saules aux premiers jours du printemps." p.74

"Certaine Blancoton avait un halo argenté de cheveux, la peau cuivré semé de taches de rousseur sur l'arête du nez. Quand elle souriait, ses yeux d'un vert cendré à peine plus clair que la sauge capturaient la lumière et brillaient comme du verre clair éclaboussé de pluie." p.154

La petite voix du coeur, Billie Letts, Belfond, 1996, 331p.

15 novembre 2008

La Fin des mystères - Scarlett Thomas

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4e couverture:

Ariel Manto n'en crois pas ses yeux quand elle tombe sur un exemplaire de La Fin des Mystères dans une librairie d'occasion. Elle connaît bien son auteur, un étrange scientifique victorien, et sait que ce livre est supposé être introuvable... et maudit. L'ouvrage en sa possession, Ariel se retrouve propulsée dans une aventure mêlant foi, physique quantique, amour, mort et tout ce qu'il advient quand on les mélange de façon imprudente.

Ce roman m'a presque occasionné une panne de lecture. J'aurais du me méfier en lisant la 4e de couverture..."physique quantique" ça aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais je suis incapable d'abandonner un livre, alors je me suis forcée à le continuer, et je suis passée à travers! C'est pas que c'est mauvais, mais pas du tout mon genre de lecture. C'est un roman de "science fiction" et ce n'est pas du tout ma tasse de thé! Ça parle de science et de 4e dimension et ça ne ma pas accroché du tout...

4.5/10

Extrait:

"Après ça, j'avais abandonné le sexe pour aller tous les jours à la bibliothèque, à vélo. C'est là que j'ai pris l'habitude de mes orgies de lecture. C'est chose plutôt facile quand on passe chaque jour des heures entouré de davantage de livres qu'on ne pourra jamais en lire. On en commence un, puis on se laisse distraire par l'idée qu'on pourrait tout aussi bien en avoir choisi un autre. à la fin de la journée, on en a feuilleté deux, entamé quatre, et lu la fin d'environ sept. On peut ainsi parcourir toute une bibliothèque sans avoir terminé à proprement parler un seul ouvrage. Pourtant, j'allais jusqu'au bout des romans. Mais je n'étais pas une de ces gamines qui lisent Tolstoï. Je lisais le genre de livres pour adulte qu'on ne vous laissais pas emprunter." p.55,56

La fin des mystères, Scarlett Thomas, Éd. Anne Carrière, 2008, 489p.

9 novembre 2008

La traversée de l'été - Truman Capote

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Grady, 17 ans, est la cadette des filles McNeil. Elle s'ennuie prodigieusement entre une mère superficielle et une soeur à qui tout réussi; un beau mariage et des enfants parfaits. Grady est différente, elle rêve d'aventures. Elle n'a aucune envie d'accompagner ses parents en croisière en Europe. Elle fait la connaissance d'un jeune employé de parking dont elle tombe amoureuse. Clyde est un jeune homme rude marqué par la vie difficile de Brooklyn. Ils n'appartiennent pas au même monde et chacun se sent mal dans le monde de l'autre. Un gouffre les séparent. Mais en sa compagnie, le temps d'un été brûlant à New-York, elle va tirer un trait définitif sur son enfance. Mais la jeune fille découvre trop tard le prix exorbitant de la liberté...

La traversée de l'été est le premier roman écrit par Truman Capote alors qu'il n'avait que 19 ans. Après l'avoir retravaillé plusieurs fois, l'auteur a décidé de l'abandonner. Ce n'est que bien après sa mort que le récit a finalement été retrouvé et publié.  Le tout manque un peu de profondeur mais sachant que ce roman est inachevé, c'est une ébauche plus que réussie.

6.5/10

Extrait:

"Une chaleur écrasante pesait sur Lexington Avenue, d'autant plus irrespirable encore qu'ils venaient de quitter l'air conditionné du cinéma. À chaque pas, l'haleine fade de la canicule leur soufflait au visage. La nuit sans étoile s'était refermée comme le couvercle d'un cercueil et l'avenue, avec ses kiosques à journaux où s'affichaient des catastrophes, avec le bourdonnement de ses néons, évoquait le corps immobile d'une gisante. La pluie tachetée d'électricité multicolore, étincelait sur les pavés, tandis que les visages changeaient de teinte à la vitesse d'un caméléon : les lèvres de Grady passèrent du vert au pourpre. Meurtre! Dissimulés derrière les journaux comme derrière des masques, quelques personnes attroupées à l'arrêt de bus exhalaient une vapeur humide sans quitter des yeux le regard du jeune tueur que leur présentait la presse. Clyde acheta lui aussi un journal.
Grady qui n'avait jamais passé un été à New York ignorait qu'il existât des nuits pareilles. La chaleur ouvre le crâne de la ville, exposant au jour une cervelle blanche et des nœuds de nerfs vibrant comme les fils des ampoules électriques. L'air se charge d'une odeur surnaturelle dont la puissance âcre imbibe les pavés, les recouvrant d'une sorte de toile d'araignée sous laquelle on imagine les battements d'un cœur. Grady n'avait qu'une connaissance limitée de ce genre de naufrage citadin, elle en avait perçu des signes avant-coureurs à Broadway mais ils appartenaient au décor extérieur, elle n'en faisait pas partie. À présent, elle en était prisonnière et il n'y avait pas d'issue de secours.
" p.124-125

La traversée de l'été, Truman Capote, Grasset & Fasquelle, 2006, 203p.

15 octobre 2008

L'automne...

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j'ai marché dans les feuilles mortes
et sur les trottoirs mouillés
j'ai vu les parcs changer de couleurs
ils étaient tout rouillés

j'ai aimé les lumières de la ville
qui se reflètent dans les flaques
et les petites bourrasques de vent
qui mettent les brushings en vrac

sur les balcons y avait que des branches
sans feuilles et sans raisons
j'ai regardé le ciel tout gris
y avait même plus d'horizon

et puis l'hiver est revenu
puis les saisons se sont perpétuées

les années passent, la vie aussi
on commençait juste à s'y habituer

on est les témoins impuissants
du temps qui trace, du temps qui veut
que les enfants deviennent des grands
et que les grands deviennent des vieux...


Découvrez Grand Corps Malade!

13 octobre 2008

Le livre de Joe - Jonathan Tropper

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Joe Goffman est devenu auteur à succès grâce à un premier roman autobiographique où il règle ses comptes avec les habitants de sa ville natale Bush Falls. Haïs par tout les habitants de la ville qui lui ont même intenté un procès pour diffamation qu'ils ont perdu, l'auteur revient au bercail après dix-sept ans d'absence pour être au chevet de son père plongé dans le coma.

L'accueil qui lui est fait par ses proches et les habitants de Bush Falls le font réfléchir, ce qui le fait revenir à ses souffrances d'adolescent; sa mère s'est suicidée, il se sent de trop entre son père et son frère qui ne pensent qu'aux matchs de basket et devenir champions, lui ça ne l'intéresse nullement, il passe son temps en compagnie de ses deux meilleurs amis mais eux-ci ne trouvent rien de mieux que d'afficher leur homosexualité créant des remous dans cette petite ville très conservatrice. Un drame surgira suite à l'annonce de l'homosexualité des deux jeunes, ce qui changera à jamais la vie de Joe et ses amis. C'est lors de son retour à la maison qu'il retrouve l'un de ses amis qui est malade du Sida. Les événements vont l'obliger à se remettre en question...

Un très beau livre bouleversant où l'amitié, la solidarité et la réussite dominent, mais où on retrouve aussi les préjugés, l'hostilité, la méchanceté et le mépris. J'ai embarqué à fond dans ce roman! C'est le genre d'histoire qui me plaît énormément. Les personnages sont très attachants. Une écriture et un style résolument masculin. Même qu'au départ l'auteur croyait écrire un roman dédié à un lectorat masculin, il a été bien surpris d'apprendre qu'autant de femmes avaient apprécié son bouquin. Ça me plaît beaucoup d'entrer dans l'univers des hommes. De comprendre ce qu'ils pensent, ce qu'ils ressentent. Finalement de les connaître un peu mieux à travers les romans.

10/10

Le livre de Joe, Jonathan Tropper, 10/18, 2007, 412p.

5 octobre 2008

Les trois modes de conservation des viandes - Maxime-Olivier Moutier

moutierCe roman-baume explore la vie familiale par les yeux d'un homme. Une succession d'instantanés de la vie quotidienne où l'individualisme fait place à la famille et à l'engagement. C'est un remède contre la désillusion des trentenaires, un discours renouvelé sur l'engagement et la paternité. Il prône le bonheur dans le mariage, la famille et la stabilité. Une manière touchante d'illustrer le rôle du père.

Ces tranches de vie mêlent les scènes de la vie ordinaire, des moments accablants, touchants, inquiétants alternant avec les souvenirs d'enfance du narrateur. Enfance où il vécu l'éclatement de sa famille, pris entre 2 parents incompatibles. Il est de cette génération, issue de la famille décomposée, qui a dû apprendre comment devenir parents dans les livres et qui se promet de ne pas suivre l'exemple lamentable de sa propre famille.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture de ce roman. Enfin un auteur masculin qui ose écrire une vision différente et surtout optimiste sur l'engagement et la famille. Ça fait changement de la recette maintes fois réécrite à la Invincible ou Horloge Biologique. Ça nous donne enfin espoir à nous les femmes que nous ne sommes pas les seules pour qui les valeurs familiales sont primordiales. 

9/10

Extraits:

"Comment dire ma femme? Comment dire qu'elle vole et qu'elle glisse sans dire qu'elle vole et qu'elle glisse? Je la prend par sa bouche, par son cou, ses cheveux, sa joue, le haut de sa joue sous les yeux, par ses yeux, ses jambes, ses genoux, ses mains, ses doigts, ses paumes et ses ongles, par le dessus de ses mains, le côté, entre es doigts ouverts et pliés. Et je ne dis pas tout. Je pense à son dos, ses grains de beauté, son âge et son prénom. La couleur de sa peau, son sourire qui me reste dans la tête, je la prends aussi par là. Par la lampe qu'elle a achetée pour décorer la chambre. Je la prends et la ressens pleinement telle qu'elle est, par le fait qu'elle ait choisi cette lampe plutôt qu'une autre, et je pense exactement à cet instant où elle a peut-être hésité, pesé le pour et le contre, puis s'est décidée. Je l'aime parce qu'elle casse notre voiture, qu'elle laisse les lumières allumées inutilement, qu'elle a déjà fait brûler le pâté au poulet alors qu'il n'y a rien de plus simple au monde que de faire chauffer ce genre de plat préparé. Je la prends quand elle respire et que je n'ai aucun contrôle là-dessus. Parce que, même si notre voiture nous a coûté la peau des fesses, nous a ruiné en assurances et en réparations diverses, elle la casse quand même. Elle rentre un après-midi et me dit:" Chéri, il est arrivé quelque chose, j'ai cassé la voiture" et que devant cela non plus, je ne peux rien. Comme pour les casseroles calcinées, les chaussettes devenues rose dans une brassée où s'était glissée l'une de nos débarbouillette bourgogne. Je l'aime dans ce qui, chez elle, est indépendant de moi. Je l'aime dans son enfance, celle des trois ou quatre photos que je connais d'elle petite. Lorsque je ne la fréquentais pas encore. Dans ce qu'elle me raconte des maisons qu'elle a habitées. Je la prends même dans ce qu'elle était alors que je n'y étais pas, avant qu'elle existe dans ma vie." p. 113,114

"Je me lève étampé d'un sourire. Je prépare du café, je suis content de voir la petite se lever et de demander déjà quelque chose. Je vois ma femme assembler un sandwich pour le lunch, fouiller dans les plats Ziplock, mettre une touche de rouge à lèvres sur les lèvres de la petite déjà tout habillée - parce qu'elle désire déjà se maquiller -, et ne pas oublier de passer récupérer l'aspirateur chez le réparateur. Je les vois se préparer et je voudrais qu'il soit déjà dix-sept heures, pour que tous soient de retour. Même si dès qu'ils sont là, je ne sais pas quoi faire de plus pertinent que d'être là, je ne sais pas quoi dire pour exprimer tout mon amour. Et le radicaliser." p.152,153

Les trois modes de conservation des viandes, Maxime-Olivier Moutier, Marchand de feuilles, 2006, 261p.

4 octobre 2008

Délicate envolée

3 octobre 2008

Un peu de douceur en ce matin d'automne...

2 octobre 2008

La fin de l'alphabet - C.S. Richardson

Fin_alphabetAmbroise Zéphyr, un homme dans la cinquantaine, apprend à la suite d'une visite médicale qu'il souffre d'une maladie grave et qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre. Il décide d'entreprendre un voyage autour du monde avec sa femme Zappora. Il choisi 26 destinations associées aux 26 lettres de l'alphabet; A pour Amsterdam, B pour Berlin...

Entrepris dans l'urgence pour profiter du temps qui lui reste, l'escapade est de plus en plus pénible. Il ressent le besoin de s'arrêter, de ralentir le rythme essoufflant pour profiter de la vie, du quotidien...

Ce premier roman de C.S. Richardson pose un regard tendre sur la vie. Le style est plutôt original. Les paragraphes très courts donnent l'impression de précipitation, d'urgence. Et puis, soudainement, la narration passe au "je", le rythme ralentit laissant le temps aux personnages de reprendre leur souffle...

7.5/10

                                                                           

    La fin de l'alphabet, C.S. Richardson, Alto, 2007, 149p.

                              

1 octobre 2008

À vos marques, prêts, bloguez!

Welcome_hive

Voilà, c'est fait, je me lance à mon tour dans le grand monde de la blogosphère littéraire! Ça me trottait dans la tête depuis un petit moment. Un grand pas pour la petite timide que je suis...

Depuis déjà deux ans je farfouille parmi les innombrables blogs littéraires, j'y trouve de petits bijoux qui comblent mon besoin viscéral de lectures. Alors, à mon tour de vous donner des envies livresques!

Bienvenue chez moi!

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